Le derby constantinois, disputé hier au stade Chahid-Hamlaoui pour le compte de la mise à jour du championnat de football de division 2, est revenu au MO Constantine qui s'est montré supérieur au CS Constantine au plan de l'organisation (2-1). Devant quelque 45 000 spectateurs acquis aux trois-quarts au CSC, et dans une ambiance des grands jours, les Mocistes ont mis en place un système basé sur une occupation intelligente du milieu de terrain, Belmokh, Derahi et Aoun Seghir parvenant, par leur abattage, à mettre sous l'éteignoir les velléités du Doyen. Empêtrés dans un jeu brouillon et dépourvus d'imagination, les hommes de Jean Castaneda réussiront pourtant à ouvrir le score, sur une balle arrêtée, grâce à un corner superbement botté par Medjoudj et repris victorieusement par Boulemdaïs, à l'affût (20'). Le délire provoqué dans les gradins par cette réalisation sera toutefois de courte durée, puisque moins de 8 minutes plus tard, une belle action collective orchestrée par Derahi sera victorieusement ponctuée par Daïra qui remet les pendules à l'heure. Au moment où la mi-temps commençait à être perçue comme le moment idéal de recharger les “accus” et de retrouver le fond de jeu, côté CSC, l'inévitable Ouichaoui surgit dans le temps additionnel pour assommer les “clubistes” après avoir profité d'un mauvais renvoi de la défense des Vert et Noir. Une réalisation dont le CSC, plus pénalisé par l'expulsion de Khellaf à la 20' que le MOC ne l'a été à la suite de celle de Aoun Seghir au même moment, ne se remettra pas. La seconde période sera, en effet, marquée par une baisse de régime des deux côtés, les Mouloudéens se contentant, la plupart du temps, de gérer intelligemment l'avantage acquis en poursuivant leur “verrouillage” du milieu de terrain. Impuissants devant une défense intraitable, les camarades de Zegrour attendront la 87' pour s'offrir, à la suite d'un coup franc de 20 m sur le côté gauche, la plus belle occasion d'égaliser. Malheureusement pour eux, Dob verra son tir heurter la transversale au grand désarroi des Sanafir. Si cette victoire permet au MOC, comme l'avait espéré son entraîneur, d'envisager son retour dans le groupe de tête, elle freine brutalement l'élan du CSC qui a laissé passer une chance inouïe d'occuper le devant de la scène. De nombreux supporters du CSC, déçus par la défaite de leur équipe, se sont malheureusement laissés aller à de violentes scènes de vandalisme qui ont notamment donné lieu à l'arrachage et au saccage des sièges tout neufs du stade Hamlaoui, signale-t-on.