La mise en branle du gisement de zinc et plomb à Amizour, dans la wilaya de Béjaïa, aura un impact positif sur la région avec notamment la création de postes d'emploi direct et indirect. Le gisement de zinc d'Oued Amizour est situé à 10 km, à vol d'oiseau, au sud du chef-lieu de wilaya de Béjaïa. Il a été mis en évidence en 1989 suite aux travaux de prospection réalisés par l'Orgm. Le périmètre du gisement porte sur plusieurs communes à savoir Amizour, Boukhlifa, El Kseur, Oued Ghier et Tala Hamza. Son évaluation, qui a été réalisée en 1996, a permis d'estimer le potentiel réserves à 30 millions de tonnes de minerai avec 5,41 de ZN et 1,39 en Pb. La mise en exploitation du gisement d'Oued Amizour a nécessité au préalable la réalisation d'un ensemble de travaux de recherche complémentaires et d'une étude de faisabilité technique et économique détaillée. Les discussions qui ont été engagées dans ce cadre avec plusieurs partenaires étrangers ont abouti après accord du Conseil des participations de l'Etat (CPE) à la création d'une société en joint de droit algérien avec la société australienne Terramin. Les principaux objectifs de la société qui visent la mise en exploitation du gisement, portent ainsi dans une première étape sur la réalisation des travaux complémentaires d'exploration du gisement et sur l'étude de faisabilité technique et économique. En outre, le délai pour cette phase de maturation est de 27 mois tandis que le délai pour la construction de l'usine de traitement et de la mine, après la décision de mise en exploitation, est estimé à 15 mois, soit un délai global de 42 mois. La capacité de production visée est de l'ordre de 100 à 150 000 tonnes de concentré de zinc et 30 à 40 000 tonnes de concentré de plomb. Cet effort générera inéluctablement, selon les prévisions données, 250 à 300 postes de travail. Après la finalisation des deux premières étapes dont celle de prospection, l'heure est à la collecte des données et test métallurgique et enrichissement avec poursuite d'évaluation des risques les plus importants du projet. Une étude d'orientation est aussi en cours, aussi bien en Australie qu'en Algérie ce qui constituera une première étape de haut niveau dans l'évaluation du projet avec diverses options dont l'une sera sélectionnée pour l'étude de faisabilité et ce, grâce à une équipe d'ingénieurs de projets internationaux. À ce sujet, 107 personnes se trouvent impliquées de façon permanente. S‘agissant enfin des perspectives et développement de ce projet à Amizour dans la wilaya de Béjaïa qui compte parmi les plus grands gisements du monde, ses réserves importantes évaluées actuellement à plus de 50 millions de tonnes de minerai et sa position accessible avec le port et l'aéroport montrent que les conditions seront très favorables pour son exploitation. Et sa mise en branle aura inéluctablement un impact positif pour la région avec notamment la création de postes d'emploi direct et indirect, la quote-part qui reviendra aux collectivités locales et la création d'une cité minière avec toute son infrastructure industrielle et commerciale. A. HAMMOUCHE