Résumé : Mon grand-père a réussi à faire divorcer cette femme en offrant une somme d'argent à son mari. Cette dernière a continué à servir ma mère, et à ma naissance, elle est demandée en mariage. 31eme partie Je me marie donc, et ton grand-père nous offrit à moi et à mon mari, une petite maison sur les hauteurs de la montagne. Je n'étais pas bien loin de la grande maison, où je pouvais me rendre tous les jours pour aider ta mère dans ses tâches ménagères. Quelques mois plus tard, je tombais enceinte. J'étais au 3e mois de ma grossesse, quand mon mari mourut, écrasé par une charrette de la ferme. J'étais éplorée. à peine ai-je goûté aux joies d'avoir un chez-soi, que le malheur s'abat encore une fois sur moi. Affligée, malheureuse, et veuve à même pas 20 ans. Je redevins après quelques mois de mariage seulement, une femme seule et abandonnée à son destin. Je pleurais des journées entières en pensant au bébé qui allait naître, et qui ne connaitra jamais son père. Ta maman et ta grand-mère, Zahra, ainsi que les grandes femmes de la maison, ne m'abandonnèrent pourtant pas. Elles étaient toutes aux petits soins pour moi et devançaient mes désirs les plus futiles. Un soir, ton grand-père vint lui-même me rendre visite dans la petite maison de montagne, et m'assura de son soutien éternel. - Tant que je serais en vie, tu ne manqueras jamais de rien. Me dit-il. Ton bébé non plus. Que Dieu soit avec toi, et m'accorde assez de temps sur cette terre, afin que je puisse élever cet enfant dans les normes les plus légitimes. Je le remerciais les larmes aux yeux. C'était un moment de forte émotion pour moi, et comme je ne voulais plus réintégrer la grande maison, sauf pour y travailler, je recevais quotidiennement un plein panier de victuailles, et tout ce que je pouvais demander, m'était tout de suite accordé. Ton grand-père venait me rendre visite régulièrement. Il n'avait jamais faillit à ses devoirs de maître, et de bon croyant. - Je serais le parrain du petit. Quand il sera parmi nous, tu n'aurais jamais à t'inquiéter car je le prendrais sous mon aile. N'ai crainte pour lui, je vais l'élever comme mes propres enfants. J'accouchais une nuit d'hiver. Ta maman et ta grand-mère, Zahra, m'assistèrent. Elles emmaillotèrent le bébé et prirent soin de lui jusqu'à mon rétablissement. Je repris mon travail, mais cette fois-ci, je prenais mon bébé avec moi. Tous les matins, je le mettais sur mon dos pour descendre vers la grande maison, et le soir, je faisais la même chose pour remonter chez-moi. Fidèle à sa promesse, ton grand-père ne me laissa manquer de rien. Non seulement, il avait augmenté mes honoraires, mais c'était lui qui prenait intégralement en charge mon fils. Quelques mois passèrent, mon bébé grandissait, et commençait à reconnaître son entourage. Il affectionnait particulièrement ton grand-père, qui de son côté, l'aimait comme son propre fils. Hélas ! les gens commençaient à radoter sur son compte. Les navettes de mon bienfaiteur ne passèrent pas inaperçues. Il était pratiquement de passage chez-moi à chaque fin de journée. Quelques vieillards du village allèrent jusqu'à supputer que mon fils était aussi le sien, et que mon mariage n'était qu'un camouflage. Les mauvaises langues se délièrent. Non, personne ne pouvait accepter çà. Surtout pas moi qui me retrouvais dans un grand embarras du fait que j'étais la première fautive dans cette affaire. Si je n'avais pas accepté les venues de ton grand-père, peut-être aurais-je trouver une autre solution pour lui éviter toute cette humiliation.. ? Mais il n'était pas homme à se laisser faire. Ta mère a dû lui raconter ce qui se passait au village et avait proposé une solution que je n'attendais absolument pas. Prenant conscience des racontars qu'on débitait, il vint me retrouver, et m'annonça en toute quiétude, qu'il voulait adopter légitimement mon fils. Je voulais protester, mais il m'arrêta d'un geste : - Je veux démontrer aux gens, que je suis un homme de parole. Je veux qu'on sache, que je m'engage devant Dieu, pour élever et éduquer ton fils. Libre à toi si un jour tu veux te remarier. Je garderais le petit, et tu pourras refaire ta vie. Y. H.