“C'en est trop ! Je subis une trop grande pression insupportable ! Ce n'est pas normal et c'est même incompatible avec le travail que j'essaye d'effectuer avec un minimum de sérénité. Il ne se passe pas un jour sans que l'on vienne me demander de faire jouer tel ou tel élément, de ne pas faire jouer tel ou tel joueur, de favoriser un fils, un voisin de quartier, un frère, un ami… C'est cette médiocre mentalité de copinage qui a coûté au MCO sa place en première division”. Dès sa sortie du vestiaire, faisant grise mine, le visage renfrogné, l'entraîneur du Mouloudia d'Oran, Omar Belatoui, donnait déjà l'impression que malgré la victoire face au CSC, quelque chose ne tournait pas rond, surtout que la réaction du public laissait quelque peu à désirer en cours de match. “Cela fait d'ailleurs plusieurs journées que nous vivons des moments aussi difficiles. Nos supporters ont peut-être tendance à oublier que nous gagnons nos matches, que nous sommes invaincus depuis treize rencontres, que nous sommes second au classement général et que nous sommes bien partis pour atteindre notre objectif qu'est l'accession. Mais en dépit de tous ces points positifs, une partie de ce public continue à malmener l'équipe, ses joueurs et son entraîneur. À voir la réaction de ces supporters, on a l'impression que le MCO est dernier du classement. À ce que je sache, également, ce n'est pas Belatoui qui a fait rétrograder le club ! Belatoui est, au contraire, en train de tout faire pour aider l'équipe à retrouver l'élite”, fulminait ainsi le responsable technique du club d'El-Hamri, agacé par le comportement de la galerie mouloudéenne, devenue, il est vrai, de plus en plus exigeante, en particulier en matière de qualité de jeu. Or, d'après Omar Belatoui, “ce qui compte le plus en seconde division, ce n'est pas la manière, mais le résultat”. “La manière importe peu, le plus important c'est le gain du match. Les trois points sont plus primordiaux que la prestation de l'équipe, en particulier en deuxième division où il n'est jamais facile de pratiquer du beau jeu”, estimait le driver oranais, très remonté, du reste, contre “ceux qui ne cessent de critiquer” ses choix.