Le ton entre la majorité des élus et le P/APC, au sein de l'APC d'Aïn Berda, dans la wilaya d'Annaba, vient de monter d'un cran ces deux derniers jours. Avant-hier, les représentants des différentes associations en activité dans cette commune de 50 000 habitants sont montés au créneau pour demander l'ouverture d'une enquête sur les agissements qu'ils qualifient de despotiques du premier édile, exigeant son départ immédiat. Ainsi, après avoir été vivement critiqué par ses pairs, depuis pratiquement leur installation à la tête de cette commune, le P/APC s'est attiré les foudres de ses administrés pour sa gestion qualifiée d'approximative. Par le biais des différentes associations de quartier, celles-ci ont adressé aux plus hautes instances du pays un courrier accablant contre le maire, soutenu, en cela, par des responsables de l'alliance présidentielle et ceux des organisations estudiantines locales. Tous contestent “la politique de marginalisation instaurée” par le P/APC désavoué, lequel serait soutenu dans “ses décisions arbitraires par le secrétaire général de la commune, qui n'est autre que son propre cousin”. La liste des maux dont on accable cet élu est longue et se résume, outre l'abus de pouvoir et de biens sociaux et la mauvaise gestion, à la non-dénonciation d'auteurs de détournement de fonds et la création d'un climat de méfiance au sein des membres de l'APC. Nous apprenons que le wali d'Annaba, qui a été également destinataire desdites lettres de contestation, assure-t-on, aurait demandé à l'inspection générale de la wilaya un compte rendu détaillé sur cette situation. B. Badis