Au terme de la visite d'une journée qui l'a conduit, hier, dans notre pays, le ministre français des transports, de l'équipement et du logement, Gilles de Robien, a animé une conférence de presse à l'hôtel Sofitel, en compagnie de son homologue algérien, Abdelmalek Sellal. Les deux ministres ont, à cette occasion, évoqué les nombreux points inscrits à l'ordre du jour de leurs discussions. Plaidant pour un échange et un partenariat florissant, ils ont évoqué l'esquisse de nombreux accords, notamment dans les domaines aérien et maritime, le développement du réseau ferroviaire algérien et la sécurité routière. Pour MM. Sellal et De Robien, le retour d'Air France constitue “un signal fort”. Notre ministre des Transports a parlé de “détonateur” alors qu'il s'agit là pour son homologue “du symbole de la liaison et des lendemains qui se rejoignent”. Le come-back de la compagnie hexagonale est perçu comme un levier pouvant concourir à insuffler du dynamisme aux relations bilatérales et encourager les investissements. Dans ce domaine, une alliance semble d'ores et déjà se dessiner entre les compagnies aériennes des deux pays. Air Algérie et Air France devront, en effet, signer un accord aérien au mois de septembre portant sur une coopération accrue en matière de maintenance des avions, de la formation ainsi que des possibilités d'affrètement. Intervenant sur ce sujet, le PDG d'Air Algérie a déclaré que l'absence d'accords, notamment avec les autorités aéroportuaires françaises, oblige sa compagnie à déposer des programmes de vols très tôt. “Là, nous venons d'obtenir satisfaction pour l'ensemble de notre programme d'été”, a-t-il dit. À une question sur l'éventuel choix du constructeur Airbus pour le renouvellement de la flotte d'Air Algérie, M. Benouis a affirmé que les soumissions sont encore au stade de l'évaluation et les résultats seront connus dans les prochains jours. En attendant, le temps est encore à la joie des retrouvailles. Interrogé sur les réticences des syndicats des pilotes de ligne à assurer l'escale d'Alger, le PDG d'Air France, Jean Cyril Spinetta, a lancé indifférent : “Il y aura toujours quelques grincheux. On ne va pas s'embêter avec eux aujourd'hui.” S. L.