Le forum de dialogue informel "5+5" entre dix pays de la partie occidentale de la Méditerranée s'est réunit hier à Cordoue (sud de l'Espagne), pour notamment aborder la question de la relance de l'Union pour la Méditerranée (UMP), a-t-on appris auprès des participants. Cette réunion au niveau des ministres des Affaires étrangères d'un forum réunissant l'Espagne, la France, l'Italie, Malte, le Portugal, l'Algérie, la Libye, le Maroc, la Mauritanie et la Tunisie se conclura en début d'après-midi. Le ministre français des Affaires étrangères, Bernard Kouchner, n'y est pas présent, la France étant représentée par le secrétaire général du Quai d'Orsay, Pierre Sellal. De même que le ministre italien Franco Frattini est absent, étant représenté par la secrétaire d'Etat Stefania Craxi. Lors d'un dîner de travail organisé lundi soir, les ministres ont abordé le thème du Proche-Orient et de la relance de l'UPM, a indiqué Mme Craxi. Une rencontre informelle est prévue jeudi à Bruxelles à l'initiative de Javier Solana, diplomate en chef de l'UE, pour tenter de réanimer ce projet gelé depuis la guerre de Gaza, a indiqué lundi une source européenne au Caire. Parallèlement, les ministres du "forum 5+5" devaient aborder la question du Sahara occidental. Le ministre marocain des Affaires étrangères, qui copréside avec l'Espagne la réunion de Cordoue, a expliqué à la presse arabe : "Nous recherchons en tant qu'Union du Maghreb arabe l'appui de la France et de l'Espagne pour contribuer à rapprocher les positions (...) pour parvenir à une solution sur la question du Sahara marocain." "Chacun sait que ces deux pays voient avec sympathie la proposition marocaine d'autonomie" pour le Sahara occidental, a ajouté Taïeb Fassi-Fihri. Le chef de l'ONU, Ban Ki-moon, a estimé mi-avril que les conditions d'une reprise des pourparlers entre le Maroc et le Front Polisario sur l'avenir du Sahara occidental n'étaient pas réunies tant leurs positions sont éloignées. Le Maroc propose un plan de large autonomie sous sa souveraineté, refusant toute indépendance, tandis que le Polisario réclame l'organisation d'un référendum d'autodétermination, sous l'égide de l'ONU.