Pour les managers du secteur privé, le chiffre qui s'inscrit sur leur fiche de paie est directement proportionnel à leurs capacités de négociation. C'est aux alentours de 300 000 dinars par mois que se situe le salaire des hauts cadres (P-DG) des institutions financières publiques telles que les banques et les sociétés d'assurances. Chez leurs homologues activant dans le secteur privé, ce chiffre oscille allègrement entre 500 000 et 1 million de dinars. Par comparaison, le revenu net mensuel, c'est-à-dire le montant figurant sur la fiche de paie d'autres cadres supérieurs, tels que directeurs des impôts, directeurs centraux de ministères, ou encore patrons des douanes, est nettement inférieur, alors que leur salaire de base est comparable à celui des présidents-directeurs généraux des banques et sociétés d'assurances publiques (entre 150 000 et 180 000 dinars par mois). Les règles de la Fonction publique s'appliquent à cette catégorie de cadres, alors que les autres bénéficient des avantages liés au fait d'exercer dans le secteur économique public. Quant aux managers du secteur privé, le chiffre qui s'inscrit sur leur fiche de paie est directement proportionnel à leurs capacités de négociation. Tout ceci est à voir en détail Présidents-directeurs généraux de banques et de sociétés d'assurances publiques, dont le salaire était naguère huit fois le SNMG, perçoivent actuellement, comme déjà noté, dans les 300 000 dinars par mois, alors que leur salaire de base est de moitié moindre, comme déjà dit également. Ceci s'explique par l'ajout d'un certain nombre de primes, les unes fixes et d'autres variables. Cela signifie que le chiffre réel sur la fiche de paie fluctue d'un mois à l'autre, mais qu'il n'est jamais inférieur à celui précédemment indiqué. En fait, le revenu réel de ces cadres est nettement supérieur mais difficilement chiffrable puisqu'ils jouissent de divers avantages matériels et de services, comme, par exemple, logement, véhicule, téléphone, etc. Néanmoins, les mieux lotis du point de vue salarial restent les gestionnaires des banques privées orientales qui touchent entre 500 000 et 1 million de dinars, en fonction de leurs capacités de négociation et de leurs compétences. Les banques françaises et occidentales, en général, paient leurs managers de 150 000 à 550 000 dinars par mois, en fonction des capacités de négociation et compétences du postulant, mais pas seulement. En effet, la taille de l'agence influe directement sur la plus ou moins grande ampleur du volume du salaire à l'intérieur de la fourchette signalée. Les cadres sollicités ne sont pas uniquement de nationalité algérienne. Ils peuvent être aussi bien d'origine libanaise que française ou anglaise, ou d'autres pays encore. Dans cette nomenclature des salaires, les plus bas sont ceux des fonctionnaires des impôts, des douanes et ceux des directeurs centraux de ministères. À titre d'illustration, le salaire brut du directeur général des impôts est de l'ordre de 150 000 dinars, tandis que les salaires respectifs de l'inspecteur simple, de l'inspecteur principal et de l'inspecteur général s'échelonnent de 50 000 à 80 000 dinars auxquels vient s'ajouter une prime variant de 20% à 30% du salaire. Ce tableau des salaires inhérent aux cadres des institutions financières n'est évidemment pas exhaustif, mais il donne une idée très approchante de ce qui existe sur le terrain. R. S. A.