Dans l'interview qu'il nous a accordée à la veilla de l'AG élective du COA, le président du Comité olympique algérien, candidat à sa propre succession, nous fait état des ambitions et des perspectives de cette institution qui, au fil du temps, s'est avérée des plus représentatives du mouvement sportif national. Liberté : Les éclaircissements que vous avez apportés sur la situation actuelle du COA et les prochaines élections du 30 avril ont rassuré le mouvement sportif national ! Mustapha Berraf : Les élections qui se dérouleront le 30 avril prochain revêtent le caractère légal et réglementaire requis et ne peuvent s'accommoder d'aucune vision partielle ou d'intérêt privé. Notre avenir ne peut s'accommoder que de standards internationaux en conformité avec la charte olympique et la loi algérienne. Notre mouvement doit continuer à servir d'exemple à la jeunesse algérienne, à la démocratie, au progrès et à la moralité. Les élections sont organisées dans les meilleures conditions sur la base de fondements juridiques incontestables et les rumeurs infondées ne peuvent en aucun cas effleurer notre unicité. L'Assemblée générale élective du 30 avril a été convoquée de quelle manière ? Le point relatif aux élections, qui a été différé lors de l'assemblée générale du 9 janvier 2009, va être traité le 30 avril et chacun sait qu'il n'est que la suite des autres points inscrits à son ordre du jour. Le 9 janvier passé, l'assemblée générale a plébiscité les activités du Comité olympique algérien durant le mandat olympique écoulé et gratifié l'équipe dirigeante d'une approbation à l'unanimité de ses bilans moral et financier. D'ailleurs, une motion de félicitations a été votée à cette occasion. C'est vous dire que le travail accompli par notre équipe dirigeante ne souffre d'aucune équivoque. Le point des élections sera finalisé et seuls les nouveaux élus des fédérations sont autorisés à postuler au poste de président ou de membre du comité exécutif du COA. La réglementation sera appliquée dans toute sa rigueur. Il n'existe donc aucun problème au plan légal… Effectivement certaines personnes mal intentionnées et désireuses d'accaparer les postes au COA sans passer par les urnes essaient de diffuser des informations tendancieuses et semer la confusion dans les esprits. Ces personnes sont bien connues et je refuse de polémiquer avec elles sur des questions aussi évidentes tranchées par la réglementation nationale et internationale. Leurs allégations habituelles ne trouvent plus aucun écho dans le mouvement sportif national et en particulier auprès des fédérations nationales. Les pétitions organisées çà et là par des manœuvres d'intimidation et de pression ne trouvent plus leur place dans la réglementation algérienne qui réprime ce type de comportement. Votre programme est-il aussi ambitieux que vous le souhaitez ? Le programme d'action du COA pour les quatre années à venir est important et nécessite une coordination permanente avec les fédérations et le ministère de la Jeunesse et des Sports. C'est ce que nous nous attellerons à mettre en œuvre. Les Jeux méditerranéens de Pescara, les Jeux olympiques de Vancouver, les Jeux africains et les prochains Jeux olympiques de Londres-2012 sont des étapes primordiales dans notre stratégie. Nous estimons cependant que cela ne doit en aucun cas occulter nos activités traditionnelles comme la journée olympique Sport Sud, la formation, la préparation des athlètes, la direction des jeunes athlètes, la lutte antidopage, la médecine sportive et la solidarité olympique. Ceux qui pensent que le COA est une agence de voyages avec des places privilégiées se trompent. Le COA est l'autorité morale du sport algérien et continuera à assumer ses missions avec la modération nécessaire, la dignité et l'efficacité requises. La loi étant au-dessus de tous et de tout, rien ne saura altérer notre volonté de faire réussir le sport algérien et de mettre en valeur les valeurs et les potentialités de nos athlètes. C'est la raison pour laquelle il ne faut jamais s'écarter de la loi et de la charte olympique. Sid-Ali Lebib se retire de la course par un communiqué désobligeant à votre égard. Vous me permettrez de ne pas répondre à cette question qui n'est pas à propos. M. Lebib est libre de dire ce qu'il veut, je m'interdis quant à moi de porter des jugements de valeur sur d'honorables membres de l'assemblée générale. Cependant, je réfute les accusations faisant état d'un quelconque blocage dans la candidature des uns et des autres. La réglementation prévoit que l'assemblée générale du COA est l'organe suprême et que ses décisions ne sont susceptibles d'appel qu'auprès d'elle-même. Quant aux décisions d'acceptation ou de rejet de candidatures par le secrétariat général, chacun intercédera appel auprès du tribunal arbitral du sport. Ceci ne souffre également d'aucune discussion. Comment se prépare l'assemblée générale de ce jeudi ? L'assemblée générale se prépare dans les meilleures conditions dans la sérénité, la fraternité et l'esprit olympique qui requièrent le fair-play et le sens de la responsabilité nécessaires à la bonne marche de notre organisation. Le fonctionnement et les travaux sont clairement définis dans l'article 9 des statuts qui précise que si le quorum n'est pas atteint, l'assemblée générale siège valablement dans un délai de 8 jours et ce, quel que soit le nombre de présents. C'est vous dire que la réglementation en la matière a prévu tous les cas d'espèce. Les trois fédérations de judo, de cyclisme et d'escrime ne sont pas reconnues par leurs fédérations internationales respectives. Assisteront-elles à l'AG du 30 avril ? Les organes dirigeants de ces trois fédérations sont les bienvenus aux élections du 30 avril. Ils doivent cependant être reconnus par leurs fédérations internationales respectives. La loi sur le sport renvoie le fonctionnement du COA en conformité avec la charte olympique et celle-ci dans son article 30 prévoit que les fédérations nationales doivent bénéficier de l'accord de leurs fédérations internationales respectives pour être membres du CNO. Si le cas de la fédération algérienne d'escrime est réglé, il reste aux deux autres fédérations de judo et de cyclisme de se mettre aussi en conformité avec la réglementation en vigueur. M. H.