Les organisateurs des troisièmes journées d'infectiologie ont tiré la sonnette d'alarme quant à cette pandémie meurtrière qui menace l'humanité et qui est en constante augmentation. L'auditorium Mouloud-Kacem-Naït-Belkacem du campus El-Bez de l'université Ferhat-Abbès de Sétif a abrité, mercredi et jeudi derniers, les troisièmes journées d'infectiologie organisées par le service des maladies infectieuses du CHU Saâdna-Abdennour de Sétif, en étroite collaboration avec la direction de la santé, de la population et des réformes hospitalières de la wilaya, ainsi que la faculté de médecine de l'université Ferhat-Abbès et l'association JMS spécialisée dans l'organisation des manifestations scientifiques et médicales. Pour cette édition, le comité scientifique de cette manifestation a retenu le thème “Les antiviraux et le traitement des maladies virales”. Les maladies virales, il nous est impossible de les traiter toutes. Ainsi, seront abordées principalement “les maladies les plus fréquentes dans notre pays, voire les plus graves”, dira le professeur Lacheheb, président du comité scientifique. Il s'agit du traitement des hépatites virales chroniques B et C qui constituent un véritable problème de santé publique dans le monde. Ces dernières sont la deuxième cause de cancer après le tabac et la première cause de cirrhose (cancer du foie) en Algérie. Selon le professeur Lacheheb, pas moins de 350 millions de personnes sont porteurs de l'Aghbs (marqueur de l'hépatite B) et 170 millions porteurs du vhc (virus de l'hépatite C). “En Algérie, et selon l'étude réalisée par l'INSP en 1998, la prévalence de l'hépatite B est estimée à 2,15%, l'hépatite C touche dans notre pays particulièrement les hémodialysés, et chez les hémophiles, elle varie entre 25 et 40%”, affirme le Dr F. Rezig, chargé de la communication au niveau de la DSP de Sétif. Nous avons aussi appris lors de ces journées qu'au niveau du service des maladies infectieuses du CHU de Sétif, la file active est de 200 malades, dont 25 sont actuellement sous traitement spécifique. La deuxième journée de cette manifestation scientifique a été consacrée au traitement et à la prise en charge des sidéens. Les organisateurs de ces journées ont tiré la sonnette d'alarme quant à cette pandémie meurtrière qui menace l'humanité et qui est en constante augmentation. En Algérie, le nombre de séropositifs est de 3 662 contre 928 cas de sida au 28 février de l'année en cours. Le service du Pr Lacheheb a enregistré 180 patients, dont 60 sont sous trithérapie. Le traitement d'autres pathologies, à savoir la grippe aviaire qui a touché plus de 418 personnes avec 257 décès, la rage et la grippe porcine, a été abordé. F. Senoussaoui