Le représentant du parquet près le tribunal de Constantine a requis, hier, des peines de 3 à 20 ans de prison ferme à l'encontre de 16 terroristes, âgés entre 27 et 58 ans, accusés de constitution, adhésion et soutien à un groupe armé, port d'armes et atteinte à des institutions de l'Etat. Les auditions, qui se sont déroulées jusqu'à une heure tardive, ont vu défiler les 16 accusés et essayer, chacun à son tour, de nier les charges retenues contre eux. Certains, après avoir déposé les armes ont, faut-il le souligner, bénéficié des dispositions prévues dans le cadre de la Charte pour la paix et la réconciliation nationale, avant d'être arrêtés en 2008 par les services de sécurité. Selon l'arrêt de renvoi, le groupe en question a été arrêté suite à des informations parvenues jusqu'aux services de la Police judiciaire de la wilaya de Constantine, faisant état de la présence d'un groupuscule qui active sur l'axe Bordj Bou-Arréridj-Sétif-Batna. Une enquête a été immédiatement déclenchée et qui s'est soldée par l'arrestation en série des activistes, en septembre de l'année 2008, en possession d'armes. La composante du groupe a été identifiée grâce à des informations recueillies auprès de l'un d'eux, arrêté quelques jours auparavant. Ce dernier a dénoncé ses complices ainsi que leur champ d'activités depuis qu'ils ont rejoint les maquis terroristes en 2007. Ils ont, en effet, été contactés par un certain Ferhat Houssin, connu sous le nom de Abou Hourayra, qui lui-même avait un lien étroit avec un autre élément du GSPC répondant au nom de Dache Nourredine, avec pour seul objectif de reconstituer le groupe terroriste.