Le secrétaire au Foreign Office, Jack Straw, a averti l'Iran que son refus d'ouvrir son programme nucléaire à des inspecteurs de l'Onu risque de mettre en péril les relations de ce pays avec l'Union européenne, mais Téhéran semble toujours faire la sourde oreille. “Si nous devons accepter de nouveaux engagements, les dimensions et les engagements de l'autre partie doivent être clarifiés”, a déclaré dimanche dernier le chef de la diplomatie iranienne, Kamal Kharazi, lors d'une conférence de presse conjointe avec son homologue britannique, Jack Straw. M. Straw, qui effectue sa quatrième visite en Iran en moins de deux ans, a demandé à l'Iran de signer “immédiatement et sans condition le protocole additionnel” au Traité de non-prolifération nucléaire (TNP), permettant aux inspecteurs de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) de mener des inspections inopinées des sites nucléaires iraniens. Le porte-parole du ministère des Affaires étrangères, Hamid Reza Assefi, a réitéré hier la position iranienne. “Nous sommes prêts à prendre en compte les inquiétudes des Européens” en ce qui concerne le programme nucléaire de l'Iran, mais “cela ne peut être unilatéral”. L'Iran ne cesse d'affirmer qu'il n'a rien à cacher et qu'il ne cherche pas à se doter de l'arme atomique, et se plaint que les autres pays signataires du TNP ne remplissent pas leurs obligations à son égard, en bloquant les transferts de techniques nucléaires civiles vers Téhéran.