Résumé : Mon mari était parti en mission. Pour la première fois de ma vie, l'angoisse ne voulait pas me quitter. Il devait rentrer en fin de semaine. Mais dans la même soirée, je reçois la visite de deux policiers. 42eme partie J'entendais les battements de mon cœur doublaient de rythme. - Que se passe t-il…. ? arrivais-je à articuler. Ma mère qui se tenait derrière moi me prit par les épaules. Le policier passe une main dans ses cheveux avant de lancer : - Votre mari a eu un accident de circulation cette après midi et nous l'avons évacué à l'hôpital….. Je n'entendais plus rien. Mes oreilles bourdonnaient, et ma langue est devenue desséchée et pâteuse. Mon Dieu…. - Il est mort….. ? entendais-je ma mère prononcer dans un souffle. - Non…Non, fort heureusement, mais son état est assez critique. Je m'affalais sur le sol. Quand je revins à moi quelques minutes plus tard, ce fut pour courir mettre mon manteau. J'entendais quelqu'un sangloter. C'était ma belle-mère. Laissant les enfants avec la femme de ménage, je descendis quatre à quatre les escaliers de l'immeuble pour me retrouver dans la rue. Je me rendis compte alors, que j'avais oublié les clés de ma voiture. Mais mon père était déjà au volant de la sienne, et nous nous engouffrons moi, ma belle-mère, et ma mère sur la banquette arrière, tandis que mon beau-père aussi pâle et silencieux qu'une carpe s'installait sur le siège du passager. La tête me tournait. J'avais la gorge sèche, et mon estomac était noué par l'inquiétude. Hacène était un bon conducteur. Que s'est -il passé exactement.. ? Je n'avais même pas pu questionné les policiers. Mon père conduisait vite. Fort heureusement à cette heure tardive, la circulation était fluide, et nous arrivons très vite à l'hôpital. À peine le véhicule mobilisé que je me précipitais vers le portail. Ignorant les cris du réceptionniste, je fonçais tout droit devant moi dans une course folle à travers les larges corridors du 1er étage, vers la salle de soins intensifs où j'étais certaine de retrouver mon mari. Ce fut le cas. Je m'arrêtais net devant la vitre, et jetais un coup d'œil au long corps allongé sur le lit et relié à un tas de tuyaux. Perfuseur, transfuseur, masque d'oxygène, sondes….etc. Mes yeux s'embuèrent. Ce n'est pas possible, mon mari ne pouvait pas être en aussi mauvais état. J'étais secouée de sanglots. Mes parents et mes beaux-parents qui se trouvaient juste derrière moi, tentèrent de me calmer. J'arrachais mon manteau pour entrer dans cette salle de soins intensifs qui pour une fois dans ma carrière me parut sinistre et sombre. Une main de fer me prit par l'épaule. - Calmez-vous donc Dr Mina….. Je me retournais, et me retrouvais nez à nez avec un jeune médecin en blouse blanche. - Vous me connaissez…. ? - Et comment. ! Nous avons même fait des études ensemble. Je scrutais ce visage que dans mon désarroi, je n'arrivais pas à le reconnaître. Puis me rappelant tout d'un coup mon mari, je me mets à parler d'une manière rapide et inaudible. - Calmez-vous donc…Reprend le médecin. Il est vrai que son cas est assez critique, mais rien ne prouve qu'il ne survivra pas. - Rien ne prouve non plus qu'il survivra. - Ne soyez pas aussi pessimiste Dr Mina. Vous voulez le voir de plus près pour vous rassurer.. ? J'opinais du chef. Il demande alors à une infirmière de passage d'apporter une blouse et me demande de l'enfiler. - Vous connaissez les consignes. Me dit-il, en m'aidant à mettre la blouse. Je me retournais vers mes parents et mes beaux-parents, qui m'interrogeaient des yeux. Je leur fais signe de se calmer et de m'attendre un moment, puis suivant le médecin, je pénétrais dans la salle où mon mari luttait contre la mort. Y. H.