Après avoir enregistré une hausse considérable de son prix, qui a suscité l'inquiétude générale des chefs de ménage, la pomme de terre, un aliment indispensable à la préparation de tous les mets, est abordable dans les marchés et les étals des commerçants. Pourtant, la wilaya de Mascara reste une référence étroitement liée à la production de ce légume puisque cette région se caractérise par une culture permanente de la pomme de terre tant en qualité qu'en quantité et cette distinction lui vaut l'honneur d'occuper les premières loges à l'échelle continentale, en dépit de la très forte et loyale concurrence exercée par les autres wilaya du pays. Ces indicateurs constituent le baromètre de la mercuriale quand il s'agit de ce légume. En effet, les prix pratiqués à Mascara reflètent ceux des autres régions car quand la région des Béni-Chougrane tousse, les autres sont affectées systématiquement, comme l'attestent les récents évènements dominés par la flambée des prix au niveau du territoire national. Conscients de l'importance des enjeux, les responsables au niveau du secteur de l'agriculture multiplient les mesures incitatives à l'égard des producteurs, mettant ainsi en pratique les faveurs accordées par l'Etat pour le développement des produits agricoles en général. Ainsi, la superficie globale destinée à la récolte de la pomme de terre a été sensiblement augmentée, passant en quelques années seulement de 2 600 hectares à près de 7 000 hectares pour une production évaluée à 2 millions de quintaux. Les techniciens de l'agriculture estiment que les prévisions seront matérialisées, spéculant sur des conditions climatiques favorables, une pluviométrie exceptionnelle, des terres fertiles, des ressources hydriques considérables et l'intronisation des méthodes modernes d'irrigation appliquées par les producteurs, telles que l'irrigation par aspersion ou le goutte-à-goutte des opérations efficaces et bénéfiques. En outre, la disponibilité des barrages et autres retenues collinaires constitue un motif d'encouragement pour les populations qui résident à proximité pour la culture de la pomme de terre, exploitant par la même occasion leurs lopins de terre, mettant à profit les facilités qui se présentent et ce, après leur retour aux sources qu'ils ont quittées au cours de la décennie noire sous la contrainte. Dans ce contexte, force est de constater que presque tous les douars ont été repeuplés et la vie active a repris dans toutes les zones rurales.