L'Iran est décidé à intensifier ses relations avec les pays d'Amérique latine, malgré les inquiétudes des Etats-Unis à ce sujet, a affirmé hier le porte-parole de la diplomatie, Hassan Ghashghavi. "Nous avons des relations actives avec les pays d'Amérique latine (...) dans les secteurs de la culture, l'économie et la politique", a dit M. Ghashghavi dans un point de presse, en estimant que c'était "le droit" de son pays. La secrétaire d'Etat américaine Hillary Clinton s'était inquiétée vendredi des succès diplomatiques engrangés par la Chine et l'Iran en Amérique latine, les qualifiant de "très inquiétants". Téhéran a développé ces dernières années ses relations avec des pays d'Amérique latine dont les dirigeants partagent son anti-américanisme, notamment le Venezuela, la Bolivie et le Nicaragua. Le président iranien, Mahmoud Ahmadinejad, se rendra du 7 au 8 mai dans trois pays d'Amérique latine pour des visites officielles, a rapporté dimanche l'agence de presse officielle IRNA. Le ministre iranien des Affaires étrangères, Manouchehr Mottaki, a indiqué dans une déclaration à la télévision publique que le président Ahmadinejad effectuera une visite au Brésil, au Venezuela et en Equateur à la fin de cette semaine. Au cours de sa visite au Brésil, le président Ahmadinejad sera accompagné par une délégation économique composée de 110 représentants des différents secteurs, ajoute IRNA citant M. Mottaki. À propos de la visite d'Ahmadinejad en Equateur, M. Mottaki a affirmé qu'elle "vise à assurer le suivi des accords signés l'année dernière entre les deux présidents à Téhéran". Concernant la visite au Venezuela, le ministre a indiqué qu'elle visera "la création d'un fonds commun pour la coopération et l'investissement dans un pays tiers avec pour siège Caracas".