L'Iran a demandé, hier, aux grandes puissances de “revoir leur politique” et de “dialoguer” avec Téhéran, à propos de son programme nucléaire, affirmant que de nouvelles sanctions ne l'empêcheraient pas de le poursuivre. “C'est le bon moment pour les autres parties de revoir leur politique. Plutôt que de s'opposer à l'Iran, ils devraient dialoguer avec l'Iran”, a dit le porte-parole de la diplomatie iranienne, Hassan Ghashghavi, lors d'un point de presse diffusé sur la télévision Press-TV. “L'expérience passée a montré la futilité des sanctions. Des sanctions ne nous empêcheront pas de défendre nos droits légaux”, a affirmé M. Ghashghavi. Les six puissances impliquées dans les discussions avec Téhéran — Chine, Etats-Unis, Allemagne, Russie, France et Grande-Bretagne — doivent faire le point sur le dossier nucléaire iranien en septembre. Elles attendent, d'ici là, une réponse à leur offre de dialogue à l'Iran. À défaut, les Etats-Unis devraient pousser à l'adoption de nouvelles sanctions internationales contre la République islamique, à cause de son refus de suspendre son programme nucléaire. Ces sanctions pourraient aussi être unilatérales dans le cas de Washington. La chancelière allemande, Angela Merkel, a envisagé pour la première fois, vendredi, des sanctions dans le secteur de l'énergie en cas d'échec des discussions sur le programme iranien.