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L'Afrique doit être “partie prenante” dans toutes les affaires internationales Le ministre délégué à la coopération et aux affaires africaines et maghrébines
De retour de la réunion ministérielle des pays non alignés à La Havane, Abdelkader Messahel a fait un tour d'horizon des questions internationales, notamment celles se rapportant au continent africain. D'emblée, le ministre délégué à la Coopération et aux Affaires africaines et maghrébines a insisté sur le fait que l'Afrique devra être “partie prenante” dans la prise de toutes les décisions, aussi bien au sein des Nations unies qu'au niveau des institutions financières internationales. L'invité de l'émission “Dossiers politiques” de Radio Algérie internationale a notamment insisté sur le partenariat Sud-Sud, qui doit devenir, selon lui, “une réalité” à travers les mécanismes déjà existants, comme en témoignent les exemples de partenariat Chine-Afrique ou encore Inde-Afrique. Dans le même ordre d'idées, il souligne : “Aujourd'hui, la crise financière touche tout le monde et il faut que l'Afrique et tous les pays du Sud soient partie prenante dans la prise des décisions dans la recherche de solutions à cette crise.” Il a estimé qu'il va falloir “redoubler d'effort pour dépasser cette conjoncture difficile de crise financière”, dans laquelle les pays riches sont appelés à accompagner l'Afrique dans son processus, dans le cadre de l'aide au développement, tout en rappelant le partenariat qui s'est instauré, depuis 2001, entre l'Afrique et les pays du G8. Abdelkader Messahel fait remarquer que “l'Afrique a franchi des pas extraordinaires pour attirer les investissements, notamment à travers la bonne gouvernance et le règlement des conflits, mais le continent ne doit pas être uniquement un simple marché pour les pays riches”. Il a établi un constat positif sur le Nepad, qui a permis, selon lui, le “rétablissement de la paix et de la sécurité et la diminution des conflits dans plusieurs régions du continent”. Interrogé sur la réunion ministérielle des non-alignés de La Havane, il dit que c'était l'occasion de se concerter sur les modalités de renforcement de la coordination et de la solidarité entre les pays en développement pour faire face à la crise mondiale, dans le cadre de la préparation du sommet du Mouvement des non-alignés, prévu en juillet prochain en Egypte. Il a été question de la redynamisation du mouvement et du renforcement de sa cohésion afin d'en faire un “acteur incontournable” sur la scène internationale. Au sujet de la cause palestinienne, il indique que l'Algérie a appelé le mouvement à une riposte diplomatique et à des actions à la mesure de la brutalité de l'occupation israélienne et de l'étendue du drame vécu par le peuple palestinien, dans la perspective de “dessiner les contours d'une riposte diplomatique dont le Mouvement des pays non-alignés devrait être le fer de lance au côté de la Ligue arabe et de l'Organisation de la Conférence islamique”. Messahel salue la position adoptée par le Mouvement des non-alignés sur le conflit du Sahara occidental. Pour rappel, les pays participants avaient, en effet, réaffirmé toutes les résolutions adoptées par l'Assemblée générale et le Conseil de sécurité sur le Sahara occidental, appuyant “énergiquement” les efforts déployés par le secrétaire général et son envoyé personnel afin de parvenir à un règlement politique qui soit mutuellement acceptable et assure l'autodétermination du peuple sahraoui dans le cadre d'accords conformes aux buts et principes de la Charte des Nations unies et aux autres résolutions pertinentes. Selon le ministre, le Mouvement des non-alignés doit continuer à servir de vecteur de solidarité et de tribune pour la défense des causes justes dans le monde, dans le cadre de ses fondements. Concernant les demandes de réforme de l'ONU, formulées par des pays membres, Messahel a indiqué qu'il s'agit plus d'une “réforme globale se posant en termes de gouvernance mondiale”. Il assure qu'“il n'y a pas mieux qu'un système des Nations unies rénové où il y a plus de place à la mise en œuvre des grandes règles de justice capables de protéger les pays vulnérables”. Quant à la situation prévalant en Mauritanie, il a rappelé que l'Union africaine a encouragé, lors de sa dernière réunion, le processus de retour à la normale en Mauritanie, insistant sur le principe de la condamnation des changements politiques issus de processus non constitutionnels. Au sujet des relations entre l'Algérie et l'Afrique du Sud, il souligne qu'elles ont été de “tout temps excellentes”, à travers l'établissement entre les deux pays d'un “partenariat de choix” et de la mise en place de la grande commission mixte présidée par les chefs d'Etat des deux pays et touchant à tous les aspects de la coopération. Enfin, il affirme que le deuxième Festival culturel panafricain, prévu en juillet prochain à Alger, sera “un grand moment qui donnera une autre image de l'Afrique”. Merzak T.