Soulagement pour les 770 travailleurs de l'entreprise Electro Industries d'Azazga qui ont observé une grève générale ayant perturbé l'usine pendant plus de quinze jours. En effet, la nouvelle faisant état du départ du P-DG de l'entreprise, M. Akliouat, principale revendication des grévistes, est tombée avant-hier après-midi. Les travailleurs ont fêté leur “victoire” avec beaucoup de satisfaction. Un cortège de voitures a été formé aussitôt pour sillonner les principales artères de la daïra d'Azazga, affichant un climat de fête à l'intérieur de l'usine jusque tard dans la nuit, marquée par des coups de klaxons, en plus du déploiement de banderoles à travers lesquelles les salariés exprimaient leur joie. Ainsi donc, le P-DG a été levé de ses fonctions après qu'une délégation composée de syndicalistes, de l'équipe dirigeante, y compris l'ex-P-DG, s'est déplacée, en milieu de semaine, au siège de la Société générale de participation, à Alger, où de longues négociations ont été engagées en présence des représentants de la centrale syndicale. Suite à ces négociations, le P-DG a été levé de ses fonctions et remplacé par un intérimaire, M. Younsi Akli, qui dirigera l'entreprise provisoirement jusqu'au 16 mai courant, date de la tenue de l'assemblée générale devant désigner un nouveau P-DG. Les salariés, quant à eux, ont repris leur travail. Hier, les moteurs ont repris leurs vibrations dans les ateliers de fabrication sous le mot d'ordre de “rattrapage du manque à gagner”, perdu pendant la période du débrayage. Hier, les banderoles de protestation ont été enlevées de leur place et le portail principal ouvert. “Les travailleurs, conscients de l'avenir de l'usine, ont retroussé les manches pour rattraper le temps perdu et faire tourner les machines de production”, a déclaré encore le secrétaire général de la section syndicale. À rappeler que les travailleurs de l'usine sont entrés en grève générale depuis plus de deux semaines, exigeant le départ du P-DG, M. Akliouat, auquel les grévistes reprochaient son “abus de pouvoir” et sa “mauvaise gestion”, d'où le bras de fer engagé entre les grévistes, d'un côté, et l'administration, de l'autre, ayant mis en péril l'avenir de cette usine avec les retombées négatives sur sa santé financière qui n'ont d'ailleurs pas tardé à se manifester – un milliard de centimes est le montant du manque à gagner de l'entreprise pour chaque journée de grève, a-t-on estimé. Fort heureusement, la sagesse des deux parties l'a emporté sur toutes les autres considérations. Elle a mis un terme définitif à cette situation de blocus total et permis ainsi de préserver cette usine qui joue un rôle important dans l'économie locale de la région et d'assurer le gagne-pain quotidien à 770 salariés, visiblement très contents de reprendre le chemin des ateliers de fabrication de moteurs électriques. H. A.