La grève enclenchée il y a plus d'un mois par la section syndicale de l'entreprise électro-industries (ENEL) d'Azazga appuyée par “la masse ouvrière” de l'usine pour exiger leur principale revendication, à savoir le départ du P-DG M. Akliouat, se poursuit toujours par des sit-in organisés quotidiennement. En effet, menés par le SG de la section syndicale M. Mustapha Boudjemaâ, les travailleurs, après la pause-déjeuner, scandent les mêmes slogans pour le départ du P-DG, en sillonnant les allées de l'usine avant de se regrouper au niveau du portail principal où ils observent un sit-in pendant une heure (de 13h à 14h). On a appris d'un des grévistes qu'une pétition signée par 590 travailleurs (ouvriers, fonctionnaires et syndicalistes) de l'usine a été envoyée aux instances concernées, notamment au SG de la centrale UGTA, le sollicitant d'intervenir pour un règlement définitif de cette affaire. Les protestataires menacent de recourir à une “démonstration de force”, tel que bloquer la circulation routière au niveau de la RN12, où l'usine est située à quelques mètres. Pour rappel, l'ENEL Azazga, avec ses 770 employés, connaît depuis plus d'une année déjà une situation mouvementée due aux multiples grèves de la faim menées par des syndicalistes soutenus par les salariés. Le dernier mouvement de protestation remonte au 8 mars dernier et a duré plus de 10 jours, lorsque huit membres de la section syndicale de l'Entreprise observaient une grève de la faim pour exiger la levée de mesures disciplinaires prises à l'encontre des travailleurs et des syndicalistes, ainsi que le départ dudit P-dg. À signaler que malgré ce mouvement de protestation que l'entreprise traverse, les moteurs de différents ateliers de fabrication n'ont pas cessé de tourner, comme l'ensemble des grévistes se sont entendus de faire certainement, par conscience de préserver l'avenir de leur usine et par là même celui de leur gagne-pain. H. A.