Le pire serait arrivé si les gigantesques flammes avaient atteint la centrale de production énergétique de 170 mégawats qui alimente tout l'Est algérien. L'Unité de production centrale d'électricité a fait l'objet, hier, d'un incendie pour le moins spectaculaire, qui s'est prolongé de 10h à 15h30. Le sinistre, qui s'est déclaré dans une partie désaffectée de la centrale, n'a pu être maîtrisé que grâce au concours des équipes de sécurité des unités d'Asmidal, d'ISPAT et d'Orelait, lesquelles ont déployé des moyens très importants pour renforcer les éléments de la Protection civile. On ne déplore, heureusement, que des dégâts matériels. Au niveau des infrastructures désaffectées, des cas d'asphyxie sont toutefois signalés (1 personne selon la direction de Sonelgaz, 5 selon des sources proches de la Protection civile et hospitalières.) Le directeur de cette unité de production d'énergie a déclaré que le sinistre serait d'origine accidentelle. Selon ce responsable, un ouvrier chargé de la découpe des éléments de la structure désaffectée au moyen d'un chalumeau, a provoqué une étincelle qui a “incubé” dans une réserve souterraine d'huiles industrielles. Le contenu de la cuve aurait immédiatement dégénéré au foyer d'incendie. C'est ce qui a rendu toute intervention impossible pour les membres de l'équipe chargée du découpage. On signale, par ailleurs, que lesdits ouvriers n'auraient pas obtenu de “permis de feu” avant d'entamer les travaux et que les extincteurs dont ils disposaient n'étaient pas efficients. L'organisation de la lutte anti-incendie a quelque peu cafouillé au moment où le sinistre s'est déclaré et il a été très difficile pour les agents de la Protection civile de mettre en place un dispositif efficace, surtout que la cuve en question était inaccessible et qu'elle dégageait des flammes de près de deux mètres de haut. La panique a gagné même le service de gardiennage et on a assisté à une agression gratuite à l'encontre d'un reporter-photographe du quotidien régional Akher Sâa de la part d'un préposé au niveau du portail de l'unité. Plus de peur que de mal en fait, puisque l'incendie qui a pris des proportions spectaculaires n'a, heureusement, pas touché la centrale de production énergétique qui alimente, il faut le signaler tout l'Est algérien avec une production de 170 mégawats et dont l'excédent est cédé à la Tunisie, voisine. À l'heure où nous mettons sous presse, l'incendie est totalement maîtrisé, ne subsistent que des dégagements de fumées qui sont soufflées par les vents vers la partie Sud de la ville, une zone déjà polluée par les “lâchers” d'ammoniaque du complexe Asmidal. A. A.