Un rassemblement à la mémoire des victimes des massacres du 8 Mai 1945 perpétrés à Sétif, Guelma, Kherrata et dans d'autres localités d'Algérie a été organisé hier à Marseille par l'Espace franco-algérien de la région Provence-Alpes-Côte d'Azur (Paca). Les participants à cet événement, qui a eu lieu au vieux port, près de l'hôtel de ville de Marseille, ont observé une minute de silence et allumé des bougies à la mémoire de ces chouhada, tombés le jour même où les forces alliées fêtaient leur victoire sur le nazisme et la fin de la Seconde Guerre mondiale. Hakim Allik, président de l'Espace franco-algérien de la région Paca, a rappelé, dans une allocution, la portée de ces massacres et leurs conséquences sur le Mouvement national, avant d'appeler à une reconnaissance de ces crimes par l'Etat français. La commémoration de ces massacres, pour la première fois dans la région du sud de la France, répond à “un devoir de mémoire et à un devoir pédagogique”, a-t-il souligné. Des élus locaux issus de la Gauche et des représentants du consulat général d'Algérie à Marseille ont pris part à cette commémoration. L'Espace franco-algérien de la région Paca a, en outre, prévu, aujourd'hui, la projection du documentaire L'Autre 8 Mai 1945, de Yasmina Adi, en présence de la réalisatrice. L'historien français Jean-Louis Planche et l'universitaire algérien Mohamed Bensalah animeront un débat à l'issue de la projection.