Résumé : J'étais épuisée, mais Hacène était hors de danger. Je décidais alors de rentrer chez-moi pour un moment. Ratibe mon fils, m'attendait. Il voulait avoir des nouvelles de son père ou mieux encore m'accompagner à l'hôpital. 48eme partie Je ne savais quoi répondre à ce jeune homme qui n'était pas toute à fait un adulte, mais plus du tout un enfant non plus. - On verra Ratibe. Si ton père n'est pas trop fatigué tu pourras m'accompagner. Après plusieurs hésitations, et sur mon insistance, Ratibe se décide enfin à partir à l'école. Il était temps, car la matinée était déjà bien avancée, et moi je devais retourner à l'hôpital. Je prends une douche rapidement, puis empilant quelques affaires de mon mari dans un sac, je laissais la maison aux soins de ma mère, et je retournais à l'hôpital. Hacène allait beaucoup mieux. On l'avait affecté dans une chambre aérée, et très propre. Hormis ses multiples pansements, et ses plâtres, il avait plutôt meilleure mine. Il sourit faiblement en me voyant arrivée : - Mina. J'ai dû te faire passer un mauvais quart d'heure. - Çà, tu peux le dire. Comment te sens -tu ce matin ? - Sonné comme quelqu'un qui vient de passer sous un tracteur. Les médecins m'ont bien pris en charge. - Je l'espère bien. - Je… J'ai un petit creux à l'estomac…Mina.. J'ai faim. - À la bonne heure. Je vais te chercher quelque chose à manger. Quelques minutes plus tard, je ramenais un bouillon fumant, et un jus de fruits. Hacène avale quelque cuillère de bouillon, puis repousse ma cuillère. - C'est bon Mina, j'ai l'impression d'avaler du sable. - C'est l'effet du sérum. Veux-tu un peu de jus.. ? Il ingurgite quelques gouttes, puis se rend : - çà suffit. C'est une véritable torture que de manger dans cet hôpital. - Dans quelques jours tout rentrera dans l'ordre. Il fait une grimace, et me désigne son bras gauche : - Je n'arrive même pas à le soulever. - Je sais. Ce n'est pas gai, mais c'est comme çà, il faut du temps pour tout. Tes fractures finiront par se cicatriser, mais tu devrais être patient. Je l'aide à se rallonger, et l'aborde : - Ratibe était très inquiet ce matin. - Tu as dis aux enfants que j'ai eu un accident.. ? - Ils le savent depuis la première minute, puisque nous étions tous à la maison, quand on a appris la nouvelle. Il hoche la tête : - Je ne sais pas ce qui s'est passé réellement. Je sais seulement que ma voiture a dérapé, puis j'ai vu un arbre qui arrivait à toute vitesse. J'ai senti une douleur à la tête puis plus rien, c'était le noir le plus total. - Ne pense plus à tout çà Hacène. Tu es en vie, et c'est ce qui compte. Tu devrais remercier la providence de t'en sortir ainsi. Cela aurait pu être pire. - Oui… çà tu peux le dire Mina. Il se met à me caresser le visage, puis les cheveux : - Et je ne t'aurais plus jamais revue Mina. Je n'aurais plus jamais revu ton visage….Tu es un ange Mina… Je lui embrasse les mains, et l'aide à s'allonger plus confortablement en l'entourant de coussins : - Essaye de dormir un peu maintenant. Cela te fera du bien. Il ferme les yeux en hochant la tête. Les médicaments commençaient à faire leur effet. Hacène s'endormit et son souffle léger me rassura. Je sortais sur la pointe des pieds de la chambre, pour aller retrouver les médecins qui s'étaient occupés de lui. Le diagnostic était rassurant. Hacène n'avait plus que ses fractures à traiter. C'était un miracle ! Y. H.