Résumé : Ma grand- mère Zahra, se faisit vieille et ne quittait plus son lit. Nous décidons moi et Hacène, d'aller lui rendre visite. Elle était heureuse de nous revoir et n'a cessé de me parler des anciens temps avant de me demander de nouvelles de Ratibe. 50eme partie Elle sourit : - Je vais te confier quelque chose pour lui. Mais je préfère que tu gardes le secret jusqu'à ce qu'il soit en âge de comprendre les choses de la vie. Je regardais ce visage ridé dont lequel seuls les yeux persistaient à garder une lueur de vie. - Y'a- t- il quelque chose que tu voulais lui remettre grand- mère … ? - Oui. Elle tendit sa main vers l'armoire en chêne qui faisait parti du décor de sa chambre depuis toujours : - Ouvre cette armoire et tire sur le tiroir du bas. Je me levais pour exécuter ses volontés. - Maintenant, retire la boîte métallique qui s'y trouve et ramène la - moi. Je lui remets la boîte métallique où mon grand-père cachait dans le temps son argent et ses papiers les plus précieux. Elle farfouille un moment dans les liasses de papiers qui s'y trouvaient et qui avec le temps avait jauni, et retire une enveloppe épaisse. - Ton grand père n'a pas eu la chance de connaître tes enfants Mina. Mais avant de mourir, il m'avait laissé cette enveloppe. Je ne sais absolument pas ce qu'il y'a à l'intérieur, mais il m'a fait promettre de te la remettre avant ma mort. - Elle me tendit l'enveloppe écorchée aux encoignures et me recommande de garder le secret jusqu'à ce que mon fils soit en âge de comprendre. - Comme je t'ai déjà prévenue, il ne faut pas que Ratibe sache ce qui est inscrit avant ses 18 ans. - C'est dans trois ans grand-mère. - Eh bien, il patientera jusque-là. Je glisse le document dans mon sac à ma main, et retournais m'asseoir auprès de mon aïeule. - Quand je ne serais plus là Mina tout ce qui m'appartient te reviendra à toi et à tes enfants. Emue, je la serre dans mes bras : - Que Dieu t'accorde une longue vie grand-mère Zahra. - Il me l'a déjà accordé puisque j'ai eu le privilège de connaître mes petits-enfants et mes arrière-petits- enfants. Je ne peux rien demandé de plus à Dieu. Nous gardons le silence un moment, puis ma mère vint nous rejoindre : - Alors, que faites-vous toutes les deux. Vous êtes comme deux écolières prises en flagrant délit de copiage. - Sauf, que nous n'avons rien à copier….Complétais- je. - Quand dois- tu repartir Mina. - Avant la fin de la journée. - Déjà…lance ma grand- mère. - Hélas oui. Hacène est toujours en convalescence, et il a tenu quand même à m'accompagner. Je ne veux pas le fatiguer davantage. - Naturellement. - Mais ce n'est que partie remise grand- mère, je reviendrais aux prochaines vacances scolaires avec toute la smala. Et je te promets de rester autant de jours que tu le souhaiteras. Elle pousse un long soupir : - Je ne sais pas si je serais encore de ce monde. - Inchallah tu le seras encore pour longtemps. Mais le destin voulu autrement. Ma grand-mère Zahra, rendra l'âme quelques mois plus tard. Elle s'était éteinte telle une bougie consumée, en plein milieu de la nuit. Comme à ses habitudes, elle ne voulait pas trop déranger. Elle eut droit à une mort paisible dans son sommeil. Y. H.