Résumé : Ma discussion avec Samir m'avait remontée le moral. Je décidais tout de même de maintenir ma garde auprès de mon mari. Ce dernier a fini par reprendre connaissance, mais son état demeurait critique. 47eme partie Ma vue s'était brouillée. Je pleurais sans me rendre compte. Hacène tendit sa main, et me touche le visage : - Mina… - Oui… ? - Ne pleure pas. Je tente de sourire : -Je ne pleure pas. - Tu ne sais pas mentir. Il tente de relever sa tête mais grimace tout de suite de douleur : - Ne bouge pas. Toute à l'heure je m'occuperai de tes blessures et de tes fractures. Pour le moment essaye de ne penser à rien et de te reposer. Moi je vais appeler tes parents pour les rassurer sur son état. Je laisse Hacène aux soins de Samir, et je vais téléphoner à mes beaux-parents d'abord, puis à mes parents. Le ouf de soulagement avait été poussé des deux côtés. Nous avons craint le pire, et en réalité, la partie n'a pas été aisée, ni pour moi, ni pour mon mari, ni pour mes beaux-parents et mes parents. J'étais épuisée. En revenant dans la salle de réanimation, je trouvais Samir en train de border mon mari qui s'était endormi. Un petit somme lui fera le plus grand bien après toute cette tempête et ce combat qu'il avait livré contre la mort. Je pouvais souffler un peu. Je me détendis et demandais un café que Samir s'empressa de m'apporter. En début de matinée, mon père et mon beau-père vinrent aux nouvelles : - Comment vas-t-il.. ? -Beaucoup mieux qu'hier soir. Je vais faire en sorte qu'on le prenne en charge dans les meilleurs délais. Ses fractures risques de s'infecter si on ne les traite pas dans l'immédiat. Mais pour les hématomes, rien de grave. En principe dans quelques jours, on ne verra plus rien. - Dieu soit loué. Hamdoullilah… - Mina. Tu devrai prendre quelques heures de repos. C'était mon beau-père qui me parlait. - Pas tout de suite. Je vais d'abord veiller à ce que Hacène soit entre de bonnes mains. Puis, je vais rentrer à la maison lui ramener quelques affaires. - Va-t-on le garder longtemps en salle de réanimation.. ? - Jusqu'à ce soir peut-être. Mais je pense que tout danger est écarté. C'était le cas. Le neurochirurgien à qui j'ai dû faire appel dans la matinée confirma mon diagnostic. Aucune séquelle à craindre du traumatisme crânien. Par contre, les multiples fractures au niveau du thorax, et les quelques autres au niveau des pieds et du bras gauche, seront longues à traiter, mais pas aussi handicapantes qu'on le craignait. Je ne pouvais demander plus à Dieu à qui j'adressais mes remerciements pour ce soulagement qu'il nous accorde. Je laisse Hacène entre les mains des médecins qui commençaient à traiter ses blessures, et je rentrais chez-moi. Nawel était partie à l'école. Mais Ratibe avait préféré m'attendre pour avoir des nouvelles de son père. - Tout va bien Ratibe, lui dis-je en lui caressant les cheveux. Ton père s'en est sorti grâce à Dieu. Tu peux partir à l'école maintenant. Il lève les yeux vers moi, et je remarquais les traces de larmes sur ses joues. - Essuie tes yeux mon chéri. Le danger est bien dépassé. - Comment va-t-il.. ? - Ce n'est pas le top, mais il est vivant et c'est l'essentiel. - Il souffre beaucoup. - Il est sous analgésiques. Pour le moment, il ne ressent pas de douleur. - Je pourrais t'accompagner ce soir à l'hôpital.. ? Y. H.