Le premier Salon des vacances, des loisirs et du bien-être a ouvert ses portes hier au Palais des expositions des Pins-Maritimes, accueillant en nombre réduit, mais de qualité, des participants venus de différents horizons du secteur du tourisme et de son environnement. Un rendez-vous professionnel s'offrant inéluctablement comme une opportunité pour les professionnels du tourisme de se rencontrer, de se connaître et d'établir des relations d'affaires et d'échanges bénéfiques à tous. Lors de l'ouverture de cette manifestation, qui se poursuivra jusqu'au 15 du mois courant, M. Slimane Seba, directeur général d'Interexpo et organisateur du salon, a tenu à préciser que “l'événement s'inscrit dans le cadre de la promotion du produit algérien comme source de richesses hors hydrocarbures”. Il s'agit pour les initiateurs de contribuer à faire avancer la réflexion de ce tourisme qui, depuis au moins quatre années, est devenue un axe prioritaire dans la préoccupation nationale. C'est donc sur pas moins de 1 000 m2 que se côtoient les offices de tourisme (ONT), TO (Onat), les agences de voyages et les transporteurs à l'image de la compagnie aérienne Alitalia. Nous retrouvons aussi des établissements hôteliers prestigieux comme le mythique hôtel El-Djazaïr ou encore des entreprises touristiques avec l'EGT-Centre, Est et Ouest et des complexes privés à l'image d'Eden d'Oran. Sont présents également en guise d'accompagnement l'artisanat et l'édition avec plusieurs revues spécialisées dans le domaine du tourisme telles que le magazine mensuel Destination Algérie ou le bimensuel Tourisme Magazine, au côté d'autres publications inhérentes à la mode ou à la culture et la découverte. Le salon se distingue aussi par une forte participation des TO et agences de tourisme étrangères venues du Maroc, de la Tunisie, de Dubaï, de l'Arabie Saoudite mais aussi de Turquie avec l'agence Adonis, et surtout avec Karnak Travel. Le président de cette agence d'envergure, spécialisée dans le marché arabe, s'est déplacé en personne pour l'événement. C'est dire tout l'intérêt qu'accordent les Turcs pour le marché algérien qui commence à constituer une cible importante pour ces professionnels. L'Algérie est émettrice de plus de 2 millions de touristes chaque année et la courbe est ascendante. Reste juste à organiser tout ce potentiel de façon à l'exploiter. 800 agences activent dans le domaine, mais avec une majorité qui se contente de faire la omra et le hadj ou de la simple billetterie. L'autre minorité bataille dur pour gagner ses lettres de noblesse et de crédibilité auprès des partenaires étrangers, tant le marché fonctionne de manière anarchique. “Ils nous demandent et parfois nous imposent de faire du réceptif, alors qu'il existe un manque flagrant d'infrastructures. Certains hôteliers ne jouent pas le jeu, et c'est la croix et la bannière pour signer des conventions. Sans parler des retards des avions et le manque de transport qui représentent comme un véritable handicap”, nous ont déclaré certains représentants d'agences de voyages rencontrés sur les lieux. Des questions qui seront d'ailleurs débattues lors de la journée technique qui aura lieu aujourd'hui même pour englober des thèmes scientifiques dont le principal tournera autour du montage des produits. Une option adoptée par certaines agences de voyages qui font l'effort de créativité et de diversification des produits proposés à l'image de Dounia Essafar, Nadjah Travel Agency, Zaatcha Voyage, Hamani Travel Services ainsi que des auberges (centre touristique du Ruisseau-des-Singes) et même des assureurs comme en témoigne la participation d'Alliance Assurances (assurance voyages). Nabila SaIdoun