Après la sinistrose qui frappe tous les locataires, propriétaires et commerçants des bâtiments concernés par la démolition rue Colonel-Amirouche et rue Bounouar à Aïn El-Hammam (Tizi Ouzou), les commerçants ont observé une grève avant de se réunir avec les autorités locales pour s'imprégner de leur devenir. Ainsi, la réunion du 9 mai avec l'APC s'est soldée par beaucoup plus de scepticisme quant au sort réservé à des dizaines de familles sinistrées. “L'urgence de la démolition, vu l'ampleur du danger, a surpassé tout autre engagement (wa ihudden yella, wa ibnun ulach), on est fort doué dans la démolition, construire n'est pas affaire aisée”, reprend un locataire, lésé. En ce qui concerne le principe de l'indemnisation ou du recasement des commerçants, l'APC a avoué son incompétence, d'ailleurs, souligne-t-on, aucune assiette foncière n'est disponible pour répondre à une telle demande. Par ailleurs, les autorités communales auraient mis au courant le wali pour lui exposer la totalité des problèmes existant, entre autres, le recasement et l'indemnisation. Mais dans le fond, le collectif des commerçants non satisfaits décident d'aller plus loin pour exprimer leur désarroi. L. B.