Khalida Toumi, ministre de la Culture, a encore une fois invité la presse afin de lui révéler les grandes lignes du 2e Festival culturel panafricain, tout en s'attardant – encore une fois – sur les grandes lignes des différents départements. C'est à l'auditorium du théâtre de Verdure du complexe Laâdi-Flici que la ministre de la Culture, Khalida Toumi, a animé hier matin, une rencontre avec la presse autour de la tenue à Alger, du 5 au 20 juillet prochain, du 2e Festival culturel panafricain. Mais la rencontre s'est transformée en une conférence de presse, où Mme Toumi, a donné encore une fois le programme mais sans pour autant révélé les principaux acteurs de ce grand évènement culturel. La ministre de la Culture, Khalida Toumi, a d'abord rappelé que l'Algérie a été désignée lors du sommet de l'Union africaine de Khartoum en 2006, pour organiser le Panaf 2009. Cette mission a été consolidée et renforcée lors du sommet de l'UA à Addis-abeba en janvier dernier. Khalida Toumi a ensuite réactualisé certains chiffres puisque depuis la première conférence de presse, tenue le 1er mars dernier, certains paramètres ont changé. En fait, 48 Etats (49 avec l'Algérie) membres de l'UA sur 53, ont confirmé leur présence à ce rendez-vous qui signe la “Renaissance de l'Afrique”. Signalons que le 30 avril était le dernier délai pour les confirmations. De plus, sur les 48 pays, 32 ont déjà envoyé leurs programmes et les listes des personnes présentes. La ministre de la Culture a également signalé que : “Les pays qui n'ont pas répondu à notre invitation, et qui n'ont même pas répondu par la négation sont le Lesotho, l'Ile Maurice, la Somalie et les Seychelles”. Par ailleurs, “Deux pays qui ne sont pas membres de l'Union africaine, ni même de l'Afrique, mais qui ont une communauté très importante de race africaine, seront présents pour ce Panaf 2009 : les Etats-Unis et le Brésil”, ajoute-t-elle. Dans la seconde partie de la conférence, Mme Toumi s'est attardée sur les différents départements du Comité exécutif du 2e Festival culturel panafricain. Elle a entamé son recensement par le département Théâtre, qui a été confié à M'hamed Benguettaf, l'actuel directeur du Théâtre national algérien Mahieddine-Bachtarzi. Celui-ci accueillera 15 théâtres nationaux, 12 compagnies théâtrales africaines, et 14 théâtres algériens entre les théâtres régionaux et des compagnies indépendantes du Sud. Un festival du théâtre africain sera organisé au TNA et à la salle El-Mouggar. L'Institut supérieur des métiers et des arts de la scène (ISMAS) ouvrira ses portes pour des master-class et des résidences de création. Le département Arts visuels et design, confié à Mustapha Orif, comprendra plusieurs expositions, notamment à la Safex et le Musée d'art moderne et contemporain (Mama), ainsi qu'à l'Ecole supérieure des Beaux-Arts et Dar Abdeltif qui accueilleront les artistes africains pour des résidences de création. L'hôtel El-Aurassi abritera les expositions d'art vestimentaire. Le volet patrimoine dirigé par Mohamed Djehiche, contiendra 17 expositions/spectacles. Le concept est très original puisque ce sont des artistes africains au nombre de 154 qui seront l'objet de ces expositions, relatives au patrimoine immatériel classé par l'Unesco. La musique a été confiée à Farid Toualbi, actuel directeur de radio El-Bahdja, et le programme de son département comporte des concerts sur l'esplanade de Riadh El-Feth, et d'autres scènes algéroises de rue. Le total des scènes est de 24 dont 18 à Alger. Il y aura également un Festival international de la musique Diwane, et un Festival international de jazz au théâtre de Verdure (Oref). De son côté, Rachid Hadj-Naceur se chargera de la littérature. Mais la plupart des activités relatives au livre ont été avancées pour le mois de juin, avec notamment la seconde édition : une édition africaine, du Festival international de la littérature et du livre de jeunesse, prévu du 21 au 29 juin prochain. La bande dessinée sera également de la partie avec l'exposition à la Safex de 200 planches africaines originales, et le concours de la meilleure BD africaine. D'autre part, les colloques seront nombreux, notamment le symposium sur “les littératures africaines”, une conférence sur “les origines africaines de la musique jazz”, une rencontre sur Frantz Fanon, et un colloque sur “la colonisation et la libération de l'Afrique”, sur “le théâtre africain”. Le cinéma et la danse sont les volets les plus lourds. Pour le cinéma, dont le département a été confié à Abdelkrim Aït-Oumeziane, il comprendra plusieurs panoramas et la réalisation de 12 courts métrages. Il y a aussi la coproduction de deux documentaires avec l'Afrique du Sud, qui sont un regard croisé sur “le rôle de l'Algérie dans la libération de l'Afrique”. Le réalisateur algérien est Lamine Merbah, et le cinéaste sud-africain choisi est Suleyman Ramadan. Pour la danse, un festival international de danse contemporaine sera organisé à l'Ismas, avec 16 pays participants. Mais qui sont les figures africaines qui seront là ? Ce n'était pas au menu du jour hier… Sara Kharfi