L'unité de Béjaïa, dépendant de l'Entreprise publique de réparation navale Erenav, fait face à un conflit social. En cause, la situation d'une soixantaine de salariés. Selon les représentants de ces derniers, “65 ouvriers ont été licenciés par la direction de l'unité de Béjaïa”. “La direction de cette unité a fait appel à 85 ouvriers de l'unité d'Alger, dépendant de la même entreprise, alors que la main-d'œuvre de la même spécialité existe à Béjaïa”, dénonce un représentant des salariés. Dans une lettre adressée au Premier ministre, le président de l'APW de Béjaïa, Hamid Ferhat (FFS), estime que “ce licenciement intervient alors que l'entreprise enregistre un plan de charge exceptionnel. Depuis le début de l'année, trois bateaux (Tarik Ibn Ziad, Tassili II, El Djazaïr) ont été accueillis à bord du dock flottant”. Et d'ajouter : “Durant trois arrêts techniques, on aurait recouru systématiquement à plusieurs dizaines de travailleurs de l'Erenav d'Alger, du mécanicien jusqu'aux manœuvres ordinaires, sous l'œil médusé des travailleurs locaux. Des travailleurs que l'on aurait de surcroît pris totalement en charge (hôtellerie, restauration et frais de mission en prime).” Le P/APW exprime “sa profonde inquiétude face à cette situation”. “À cet effet, nous demandons, sans délais, de diligenter une enquête et rétablir tous ces travailleurs licenciés dans leurs légitimes droits”, conclut M. Ferhat. Nos tentatives de joindre le directeur de l'unité de Béjaïa de l'Erenav ont été vaines. Joint par téléphone, un responsable de la même entreprise nous a déclaré que “ces mises à l'arrêt de travail concernent des ouvriers ayant des contrats de travail à durée déterminée. Les dites mises à l'arrêt sont momentanées et sont dues à un repli du plan de charge de l'unité de Béjaïa”. M. Zaïdi, le directeur de ladite unité, a promis, hier, sur les ondes de Radio Soummam “de faire appel graduellement à ces ouvriers dès que le plan de charge le permettra”.