La situation «dramatique» que vit présentement l'unité Erenav (Entreprise de construction navale) ne laisse pas indifférente l'APW de Béjaïa. Cette institution élue a, en effet, saisi le Premier ministre Ahmed Ouyahia. Dans sa correspondance, l'institution présidée par Hamid Ferhat, demande au Premier ministre de diligenter une commission d'enquête afin de «mettre en échec des manoeuvres aventureuses», qui prévalent au sein de l'entreprise. Selon les termes de la correspondance, dont nous détenons une copie, l'APW de Béjaïa fait part de son inquiétude face à la colère et l'énorme désarroi auquel sont livrés plus d'une soixantaine de familles. Le licenciement du chef de l'entreprise Erenav suite à une décision de la direction n'a aucune raison d'être car l'entreprise enregistre un plan de charge «exceptionnel», expliquent les rédacteurs de la correspondance. L'APW fait observer que «depuis le début de l'année, trois bateaux, Tarek Ibn Ziad, Tassili II et El-Djazaïr ont été accueillis à bord du dock flottant, principal outil qui serait objet d'une curieuse convoitise» ajoute-t-on. M.Hamid Ferhat président de l'Assemblée populaire de wilaya suspecte «une velléité de liquider ou de privatiser l'unité comme c'était le cas de celle d'Oran». Les rédacteurs de la correspondance soulignent que «des travailleurs ont été licenciés pour faire ensuite appel à d'autres contractuels de l'Erenav d'Alger après trois arrêts techniques sous l'oeil médusé des locaux». Selon la correspondance «ils ont engagé des mécaniciens et autres agents venus d'Alger avec une prise en charge et tout cela suppose comme frais de mission, primes, hébergement dans les hôtels et restauration». «C'est pourquoi, nous sommes en droit de penser à une action de bradage réfléchie», conclut la correspondance.