Liberté : Vous êtes candidat à la présidence du forum, quel est le plus que vous allez apporter à votre organisation ? Réda Hamiani : Nous allons apporter un soutien actif aux entreprises pour qu'elles puissent évoluer dans un environnement le plus propice au développement de leurs affaires. Notre souci est de renforcer à l'interne le staff dirigeant, notamment au plan technique et au plan de l'expertise. Notre association ne doit pas uniquement se contenter d'établir des diagnostics, des notes de conjoncture. Elle doit faire des propositions aux autorités sur la base d'analyses chiffrées. Le forum doit également se redéployer au plan national. En clair, nous allons avoir des relais régionaux : un à Oran, un à Annaba, un à Sétif, un à Ghardaïa. Notre association doit également être présente à l'international pour bénéficier de mouvements de sympathie et de soutien exprimés par les milieux d'affaires et les autorités politiques des pays étrangers. Dans cette perspective, on pense avoir un relais à Paris, un à Marseille, un à Genève, à Barcelone, un en Italie, soit à Rome, soit à Milan. Quels sont les principaux axes de votre programme ? Au premier plan, nous visons une amélioration de la concertation avec les autorités de façon à définir les politiques économiques qui seraient choisies par les entreprises algériennes. Au second plan, nous avons pour objectif de développer une capacité maximum d'écoute pour essayer de répondre au mieux aux attentes de nos membres. Au troisième plan, nous essaierons à l'international d'améliorer l'image du pays et favoriser le rapprochement d'entreprises dans le but d'avoir le maximum de transferts de technologie et d'ouverture des marchés extérieurs. Nous souhaitons également améliorer le climat d'affaires existant avec nos autorités pour instaurer une concertation qui soit sereine, pérenne et quasi permanente sur les sujets d'actualité. En tant que représentant du monde de l'industrie et du secteur des services, nous souhaitons éclairer les autorités de façon à ce que les décisions nous concernant correspondent aux situations vécues et aux problèmes rencontrés. Allez-vous transformer le FCE en syndicat patronal ? Ce n'est pas de mon ressort. Ceci est une question qui sera tranchée par l'assemblée générale vu l'importance de cette question pour le futur de notre association. Il serait souhaitable d'aller dans cette direction. Il faut savoir qu'à la création du forum en l'an 2000, nous avons pensé qu'il était utile et opportun d'adopter une forme associative qui nous donne beaucoup d'aisance et de liberté pour exprimer notre point de vue sur les grands sujets d'actualité. On se plaçait surtout en tant que force de propositions, de suggestions. Maintenant, le forum est beaucoup plus important. Il représente beaucoup plus d'entreprises précisément 500. Notre force, nos effectifs et notre influence ont grandi. C'est pourquoi, nous pensons évoluer pour avoir plus de poids sur la scène économique et devenir un partenaire important de nos autorités, influencer leurs choix dans les prises de décision concernant le monde des affaires. K. Remouche Portrait Réda Hamiani, âgé de 64 ans, est marié et père de deux enfants. Il a enseigné à la faculté de droit et des sciences économiques de l'Université d'Alger de 1969 à 1972. Tout en étant chef d'entreprise, il a été élu vice-président de la filière textile en 84 à la Chambre algérienne de commerce. Réda Hamiani a été président de l'organisation patronale privée CAP de 90 à 92, puis ministre de la PME-PMI de 92 à 96. Dans les années 2000, il est membre fondateur du Forum des chefs d'entreprise. Réda Hamiani est président du FCE depuis 2007.