L'ouverture du marché aux entreprises multinationales, la mise à niveau des PME, les crédits bancaires et le système de financement, le programme national de relance économique, ont été les principaux points relevés, hier, par le président du Forum des chefs d'entreprise (FCE), M. Réda Hamiani, invité de la chaîne III de la Radio nationale. Selon M. Hamiani l'ouverture économique doit être accompagnée par l'émergence des PME capable d'affronter le marché mondial, des entreprises innovatrices, productrices et compétitives qui créent des richesses afin de faire face aux entreprises multinationales, "face à nos PME fragiles il faut bien comprendre cette ouverture économique ; il faut savoir qu'un combat farouche existe entre des entreprises de taille et nos PME" a-t-il dit. Cependant, selon le président du FCE, avec l'avènement du développement économique du géant asiatique chinois, l'ouverture économique, l'Algérie doit accorder une grande importance aux PME. Dans ce contexte, " nos banquiers doivent répondre plus facilement aux jeunes, puisqu'il n'est pas normal qu'un crédit soit accordé de 6 mois ou une année, il faudrait que le système financier facilite l'obtention des crédits aux jeunes, maintenant avec les fonds de garantie et le fonds d'investissement du Fgar, la situation est propice, en accordant de l'importance aux investisseurs porteurs de projet, et non seulement au secteur commercial, la masse des crédits va au commerce ; il faut savoir que 50% de recueils de crédits sont privés, alors que 48 % sont publics, il est nécessaire d'accorder les crédit aux investisseurs porteurs de projets innovateurs et producteur pour le développement économique national pour créer des champions économiques" a-t-il préconisé. Tout en souhaitant que le programme de mise à niveau des PME engagé par le gouvernement soit poursuivie et les mesures d'encouragement et de création des PME sera constaté sur le terrain, parce que les engagements ont été souvent sous forme de promesses. "Les dernières mesures correspondent à nos souhaits à ce que nous préconisons depuis longtemps, on doit allez vers cette direction ; il y a un échange constant entre les idées espérant que cela s'appliquera sur le terrain notamment la création de 200 000 PME" a-t-il estimé. Il convient de signaler que le Premier ministre, M. Ahmed Ouyahia, a affirmé que le gouvernement remettra à niveau les entreprises publiques encore viables et disposant de marchés, en se basant sur le partenariat avec des opérateurs étrangers pouvant apporter un savoir-faire, pour augmenter la production et la productivité des entreprises publiques. M. Ouyahia a indiqué que le seuil des garanties des crédits d'investissement aux petites et moyennes entreprises sera relevé aussi, ce qui ne manquera pas de concourir à la création de 200 000 petites et moyennes entreprises durant les cinq prochaines années. Evoquant, par ailleurs, la gestion des entreprises familiales renfermées dans un cercle bien serré M. Réda Hamiani dira : "Nous plaidons à ce qu'il y ait une ouverture plus importante, puisque 99, 99% des affaires privées sont concernées par une gestion familiale", selon lui, il faut qu'il y ait une ouverture pour qu'ils laisse la chance à des responsables qualifiés. " Pour qu'il y ait une bonne gestion et une bonne production de l'entreprise, il faut donner de la chance a des responsables universitaires qui ont des compétences non pas rester dans un cercle familial ou le gérant n'a souvent pas de diplôme, notre ambition et de fédérer les gestionnaires formés qui ont à rendre des comptes" a-t-il suggéré. Interrogé sur la participation du FCE au pacte national économique et social avec la tripartite, le président du FCE a exprimé son souhait de faire impliquer davantage leur association en tant qu'acteur économique, afin qu'il y ait une concertation d'une manière permanente et méthodique qui ne se limite pas sur les questions salariales seulement. S'agissant de la tenue du prochain congrès pour élire le nouveau président du forum et dont M. Hamiani est candidat avec son rival M. Slim Othmani, M. Hamiani s'est contenté de répondre que c'est à l'Assemblé générale d'élire le candidat qui répond aux critères pour la gestion du Forum. A une question sur le changement de statut du FCE d'une association indépendante à un syndicat, celui-ci dira que la question est on débat ; il y a ceux qui sont pour et d'autres contre. Questionné sur la Bourse d'Alger, selon lui celle-ci a été fondée d'une manière superficielle, il y a toujours le problème de véracité dans les chiffres d'affaires et les bulletins ne sont pas toujours affichés.