Le chef-lieu de la daïra de Bordj-Okhris (située à 35 km au sud-est de la ville de Bouira) a vécu hier une journée de protestation. Les citoyens de cette localité sont sortis dans la rue pour exprimer leur ras-le-bol face au chômage et ce qu'ils qualifient de népotisme. C'est vers 10h du matin que des dizaines de personnes se sont rendues au siège de la commune afin d'exprimer leur colère. En absence d'un interlocuteur, ils sont passés à la vitesse supérieure. Ils ont placé des barricades sur la route et allumé des pneus, bloquant ainsi tous les accès de la ville. Les rues sont devenues désertes. La circulation automobile a été interrompue. Selon les protestataires, la goutte qui a fait déborder le vase est le recrutement d'une dizaine de personnes par l'Agence de distribution d'eau (ADE) de Bouira. Ils reprochent au premier magistrat de la commune et son adjoint d'avoir favorisé leurs proches et amis lors de ce recrutement. Certains attestent que même le fils du P/PAC figure dans le lot. “Personne n'a eu vent de ce recrutement. Il s'est passé en douceur. Il y a ceux qui ont passé plus de 15 ans en emploi de jeunes, mais leur cas n'a pas été pris en compte. Ici, c'est le piston qui prime. Les responsables ne donnent aucune considération au citoyen. Il est juste bon pour le bourrage des urnes”, dénonce un manifestant. Des rumeurs font état du refuge du chef de daïra et du P/APC à la brigade de gendarmerie de peur de représailles. Contacté par téléphone, le président d'APC a nié les accusations en bloc. “J'avais envoyé 4 dossiers de chômeur à l'ADE pour prise en charge, mais ils ont été rejetés sous prétexte que le recrutement doit se faire par le biais du bureau de la main-d'œuvre. Mon fils ne figure pas parmi les recrutés”. Et d'ajouter : “Je n'ai pas été associé au recrutement”.