Les lycéens des wilayas du Centre maintiennent le forcing, aussi bien à Bouira qu'à Béjaïa, pour ne citer que ces deux régions. Hier, à Bouira, ils ont maintenu leur mot d'ordre de grève jusqu'à la satisfaction de leurs revendications qu'ils jugent légitimes. Ils entendent par cette action de protestation exprimer leur ras-le-bol face aux conditions d'enseignement qu'ils jugent inappropriées. Ils interpellent les premiers responsables du secteur afin de revoir les programmes qu'ils jugent trop chargés. “Nous demandons au ministre de supprimer du programme les cours prévus pour le 3e trimestre. Le volume horaire ne correspond nullement au programme prévu”, s'indigne un lycéen. Pour leur part, les lycéens de Béjaïa et Sidi-Aïch étaient, hier, encore nombreux à battre le pavé pour formuler leurs revendications quant aux conditions d'enseignement. Ils étaient des centaines de lycéens à sillonner les artères de la ville des Hammadites et au cours de leur démonstration de rue, les lycéens n'ont pas manqué d'exprimer, entres autres, “l'allégement des programmes pour les classes de terminale” et le manque de moyens pédagogiques. Par ailleurs, si les lycéens de Tizi Ouzou, chef-lieu de wilaya, ont repris partiellement les cours hier matin, d'autres lycéens de différentes localités de la wilaya ont emboîté le pas à leurs camarades pour élargir le mouvement. C'est ainsi que les élèves de terminale des lycées de Tigzirt, d'Azazga et Draâ El-Mizan, pour ne citer que ces chefs-lieux de daïra, observent à leur tour un arrêt des cours pour demander l'allégement des programmes. Les assurances du ministre de l'Education nationale n'ont nullement dissuadé les élèves à renoncer à leur grève. “Nous demandons simplement l'allégement des programmes en procédant à la suppression des matières nouvellement introduites dans le cursus”, clament des élèves. D'autres enchaînent : “les profs vont vite pour boucler le programme à temps, ce qui rend l'assimilation à un taux zéro.” Par ailleurs, et pour donner plus de légitimité à leurs revendications, les lycéens nous renvoient aux résultats des précédents trimestres en nette régression, en effet, par rapport aux résultats de la même période de l'année 2006. Ceci renseigne amplement sur leurs légitimes inquiétudes quant aux résultats du baccalauréat qui restent le seul sésame de l'avenir de tout élève. À signaler aussi que les grévistes ont été soutenus par leurs professeurs et que le débrayage s'est poursuivi hier, dimanche, avec l'appui des élèves de la première et de la deuxième années, ponctué par des marches prévues aujourd'hui, lundi. M. H./ A. H./A. D.