La direction de la Sonelgaz-SDO, qui regroupe pas moins de 17 wilayas de l'Ouest et du Sud-Ouest, ainsi que 20 directions, a lancé ces dernières années un programme de mise à niveau et de développement de ses structures et des réseaux qu'elle gère. Ainsi, pour la réalisation de nouvelles structures et autres sièges permettant un accès plus facile et rapproché de ses abonnés, la Sonelgaz a investi depuis 2008 pas moins de 5 milliards de DA. Dans le même temps, la Sonelgaz a encore consacré, en 2008, 14,716 millions de DA au terme d'investissements ayant permis entre autres la réalisation de plus de 2 738 km de réseau électrique et 1 553 km de réseau de gaz naturel, soit une évolution du réseau de distribution de l'ordre de 10%. Mais pour parvenir à ce résultat, la Sonelgaz se doit de faire face à des coûts de financement qui sont essentiellement assurés par elle-même, d'où l'importance d'un assainissement de ses créances notamment. Or, ces mêmes créances sont en augmentation de 2% par rapport à l'exercice 2007 ; elles représentent aujourd'hui 19,56%. Mais, contrairement à ce que l'on pourrait croire, ces créances ne sont pas surtout le fait d'abonnés individuels ou industriels. Les plus gros débiteurs et mauvais payeurs de la Sonelgaz sont les collectivités locales qui totalisent un montant de 5 470 millions de DA de créances. L'autre handicap de la Sonelgaz, l'importance des fraudes qui sont estimées à 20% sur le total de son réseau de basse tension particulièrement et cela, sans compter les raccordements anarchiques à l'éclairage public. Plusieurs opérations de contrôle de la fraude ont été effectuées au niveau des communes d'Es Senia, Sidi Chahmi, Bir El-Djir, etc. La direction de la Sonelgaz a évalué le coût de ces pertes à 234 millions de DA, et ce sont pas moins de 4106 plaintes qui ont été déposées pour fraude. Plusieurs condamnations à la prison ferme ont été prononcées, nous dit-on encore, mais la lenteur du traitement des dossiers pénalise tout autant la Sonelgaz. En dernier ressort, la Sonelgaz a sollicité le ministère des Affaires religieuses pour demander aux imans de faire des prêches afin de sensibiliser les citoyens sur cette question.