Comme prévu, le coach français de la JS Kabylie Jean-Christian Lang a quitté hier Tizi Ouzou pour rentrer chez lui en France, et ce, sans avoir conclu le moindre accord financier avec le président Mohand-Chérif Hannachi quant à son renouvellement de contrat. Si nous avions déjà évoqué la teneur des négociations très serrées entre le président de la JSK et son entraîneur, il semble bien que les deux parties n'ont pu trouver un terrain d'entente sur le plan financier et les négociations entreprises depuis mercredi dernier en présence du manager algérien Zine Driss n'ont pu aboutir du fait que les propositions des uns et des autres ne convergeaient guère vers un heureux dénouement. Jeannot Lang, qui était accompagné de son épouse, a donc plié bagages hier matin et a aussitôt regagné l'aéroport Houari-Boumediene en début de matinée pour prendre le vol Alger-Genève à dix heures. Il est vrai qu'à son arrivée à l'aéroport, Lang avait été accueilli, comme c'est de tradition à la JSK, par le président Hannachi qui a tenu à saluer celui que l'on peut désormais considérer sans nul doute comme l'ex-entraîneur de la JSK, mais apparemment, aucun accord n'a été conclu du fait que les divergences d'ordre financier entre les deux parties n'ont pu être surmontées. “Lors de mon arrivée à Tizi Ouzou en décembre dernier, j'avais dit que jai une dette à payer envers la JSK et j'avais fait des concessions sur mon salaire, mais j'avais prévenu les dirigeants de la JSK qu'en cas de renouvellement de contrat, mon salaire devait être renégocié et revu à la hausse. Il y a eu effectivement des négociations avec le président Hannachi en présence de mon agent, mais j'estime que les propositions financières de la JSK sont en deçà de ma valeur réelle. C'est dommage !”, nous dira Lang avec un brin d'amertume et de tristesse. De son côté, le président Hannachi affirme: “la JSK a tout fait pour retenir Lang qui a fait du bon travail et que nous aurions voulu conserver avec nous, mais ses nouvelles exigences financières dépassaient largement les possibilités budgétaires du club. Personnellement, j'estime que nous lui avons proposé une bonne augmentation de salaire, mais ses contre-propositions salariales étaient trop élevées et nous lui avons signifié que la JSK ne pouvait guère satisfaire de telles exigences. Par décence, je ne peux révéler ce que Lang nous a demandé comme salaire, mais je tiens à vous dire qu'il était loin, très loin même du montant que la JSK pouvait lui offrir. À la JSK, nous n'avons pas l'habitude de commettre des folies dans le recrutement et ce n'est pas aujourd'hui que nous allons faillir à notre règle de conduite. Moi aussi, je dis que c'est dommage”, dira Hannachi l'air quelque peu déçu, lui, qui espérait voir Lang diriger encore le gouvernail kabyle pour au moins deux saisons. C'est dire que la belle, mais courte, aventure du coach français à la JSK semble relever déjà du passé car à moins d'un rebondissement de dernière minute, il semble bien que Lang a bel et bien pris un aller sans retour au moment même où les CV d'entraîneurs algériens et étrangers pleuvent déjà du côté du stade du 1er-Novembre de Tizi Ouzou où les dirigeants de la JSK veulent prendre tout leur temps pour décider du recrutement d'un nouvel entraîneur pour les Canaris qui sont partis en vacances et doivent reprendre le chemin de l'entraînement d'ici le 25 juin.