L'Entreprise nationale de promotion immobilière (Enpi) a tenu, hier, sa première réunion regroupant les directeurs des 19 ex-EPLF, désormais dissoutes en une seule entité. Slimane Bouzrar, le directeur général de l'Enpi (ex-P-DG de l'EPLF d'Alger), joint par téléphone, a affirmé que la réunion a été consacrée, d'abord, à une prise de contact, sachant que le transfert des EPLF vers l'Enpi s'est fait le 26 mai dernier. Elle avait pour objectif de rassurer les dirigeants de ces ex-EPLF, mais aussi les clients de ces dernières, notamment les banques et les entreprises contractuelles. La réunion a été l'occasion pour entamer le transfert des documents administratifs des anciennes entités vers la nouvelle société mère. Les choses sérieuses devraient commencer bientôt, c'est-à-dire, après la réunion du conseil d'administration qui devrait tracer une feuille de route que toutes les structures de l'Enpi devraient suivre. Selon M. Bouzrar, cette feuille de route sera conforme au programme du président de la république et les démembrements de l'Enpi devraient s'y conformer. “Ce ne sont plus des unités disparates qui concoctent, chacune dans son côté, leur propre programme, mais une seule entité qui obéit à un programme centralisé”, a-t-il tenu à préciser. Pour le patron de l'Enpi, “le gouvernement dispose, désormais, d'une entité sur laquelle il pourra s'appuyer”. Il y a lieu de rappeler que le conseil des participations de l'Etat avait scellé le sort des EPLF le 22 janvier dernier et avait mis sur les rails l'Enpi. La résolution avait, surtout, insisté sur la préservation des emplois et du patrimoine des ex-EPLF. Mais depuis, les choses n'ont pas évolué rapidement, au point d'irriter le premier ministre, Ahmed Ouyahia, qui a adressé une directive “incisive” aux présidents de directoire des Sociétés de gestion des participations (SGP) “Indjab”, “Est-Sud-Est”, “Centre” et “Ouest”. le Premier ministre a fixé comme ultimatum la date du 14 mai pour avoir un rapport détaillé sur “la mise en œuvre des décisions du Conseil des ministres et du Conseil des participations de l'Etat relatives à la dissolution des EPLF et leur absorption par une nouvelle entreprise publique économique”.