Presque une année après la décision de leur gel, le sort des entreprises de promotion du logement familial (EPLF) qui a fait couler beaucoup d'encre est enfin connu.En effet, la nouvelle société a été créée la semaine dernière sous l'appellation «Entreprise nationale de promotion immobilière (ENPI)». Son conseil d'administration a été désigné de même que son directeur général représenté en la personne de M. Bouzrara Slimane qui était P-DG de l'EPLF d'Alger. Cette entreprise sous forme d'une entreprise publique économique (EPE) placée sous la tutelle de la Société de gestion et de participation (SGP) Indjab est en pleine phase de création et ne sera pas opérationnelle avant le mois de juin, affirme le nouveau directeur M. Bouzrara que nous avons pu joindre, hier, par téléphone. «Nous sommes en pleine procédure de post-constitution de l'entreprise», dira-t-il. Selon lui, des assemblées extraordinaires de toutes les entreprises EPLF seront organisées à partir du début du mois de juin. Le directeur de l'entreprise nous fera savoir que la nouvelle organisation est une absorption par fusion des EPLF avec l'ENPI. Notre interlocuteur nous a fait part des instructions émises par les autorités concernant cette société. Il s'agit, dit M. Bouzrara, de poursuivre les activités et de continuer la réalisation des projets en cours, mais aussi de préserver les emplois, c'est-à-dire que les employés des ex-EPLF resteront en poste. Il est également question de sauvegarder les intérêts des souscripteurs et des entreprises qui travaillaient avec les EPLF. En somme, «tous les intérêts de tout un chacun seront préservés», souligne notre interlocuteur. Après donc une longue période d'inquiétude et d'incertitude vécue par les nombreuses parties touchées par la décision du chef du gouvernement, les EPLF elles-mêmes, les souscripteurs et les entreprises qui travaillent avec elles, tout devrait normalement rentrer dans l'ordre à l'avenir. Le nouveau directeur général doit avoir beaucoup de pain sur la planche, et ce n'est qu'avec la persévérance et en évitant les erreurs du passé qu'on pourra avancer davantage pour réussir les défis relevés par le nouveau programme quinquennal 2009-2014 dans le secteur de l'habitat. Faut-il rappeler que la mission de restructuration des EPLF a été confiée au ministère de l'Habitat et de l'Urbanisme.Faut-il aussi rappeler que la décision du gel a eu pour souci la réorganisation de ces entités pour mieux servir le secteur et relever les défis futurs. Cette même décision a été entérinée par les pouvoirs publics vers la fin de l'été dernier. Un délai a été accordé à ses entités pour leur permettre la transition d'un statut à un autre. Lequel délai devrait arriver à échéance aujourd'hui. Les délais de l'opération sont donc respectés et le travail reprendra normalement. B. A. Noureddine Moussa à propos des EPLF Le 31 mai, dernier délai fixé par le Premier ministre pour ficeler le dossier Interrogé sur le dossier des EPLF, en marge de la signature de l'accord de partenariat entre l'OPGI et la CNEP-Banque, le ministre de l'Habitat, Noureddine Moussa, a déclaré que le processus doit respecter un certain nombre de préalables ou phases d'identification de tous ce qui concerne cet organisme créé en 1986. «Il faut une évaluation de tout ce qui a été acquis depuis 22 ans», dira-t-il. En ce qui concerne l'entreprise de promotion immobilière mise en place en remplacement des EPLF, il dira que le gel de ces dernières et leur remplacement par une autre société «est une démarche d'Etat». Et d'ajouter que le Premier ministre a fixé des échéances et des missions précises à cet organisme et donné des instructions pour ficeler le travail d'ici le 31 mai. Il s'agira, entre autres, de terminer les expertises et d'évaluer les dettes de cette entité. B. A.