Un milliard et demi de centimes, sur l'enveloppe financière de deux milliards dégagée lors de la dernière réunion extraordinaire par l'Assemblée populaire communale de Djelfa, a été réservé à l'aménagement du tissu urbain du chef-lieu de wilaya, alors que 400 millions de centimes serviront à couvrir les besoins de certains quartiers en gaz et électricité. L'intérêt porté par cette assemblée à l'aspect urbanistique et environnemental s'explique par le fait que la ville de Djelfa, qui s'étend sur une superficie de 542,17 ha, a connu un boom démographique très important qui porte sa population à près de 400 000 habitants. Victime d'une urbanisation anarchique, véritable casse-tête des responsables locaux, l'agglomération a perdu jusqu'à son identité propre. Conséquence du foisonnement de projets et de l'énorme pression qui s'exerce sur les infrastructures sociales, écoles, centre universitaire et établissements de santé, comme la clinique cubaine, qui ont fait de la ville la principale attraction de milliers de personnes. En effet, mis à part quelques timides tentatives d'implantation d'espaces verts, à l'image des travaux de restauration des places publiques Medeghri, El Fath et El Houria, la ville est chaque jour dévorée par l'expansion inexorable du béton laissant très peu de place à la nature et aux lieux de loisirs. Pis encore, cette extension effrénée, aléa du développement, échappe souvent aux responsables à gérer au jour le jour la situation. Ainsi, en plus de la nécessité d'imposer au citoyen un mode architectural précis qui prenne en compte l'aspect purement architectural et esthétique des constructions, la ville doit aussi faire face au problème épineux de la gestion des ordures ménagères, quand on sait que 80 tonnes de déchets dégagés sont recueillies chaque jour et dont une infime partie sera recyclée industriellement.