La salle de conférence Abdelhak-Benhamouda de Skikda a abrité, dimanche, une journée d'information sur la protection des dangers professionnels dans le secteur du bâtiment et des travaux publics, organisée par l'inspection du Travail de Skikda. Les sujets traités ont tourné autour des accidents de travail, un secteur sensible. Au total, cinq communications ont été assurées par des cadres de l'inspection du Travail et des médecins du travail. “La baisse du pouvoir d'achat des travailleurs est arrivée à un point insupportable qui exige la révision générale des salaires”, avons-nous lu sur la banderole principale. Les débats ont tourné autour des mesures de sécurité au niveau des chantiers pour éviter les accidents de travail et les délais accordés par l'inspection du Travail dans le cadre de la procédure de mise en demeure. Cependant, le président de la Chambre de commerce a intervenu pour stigmatiser des institutions qui sont financées par les opérateurs et “qui n'ont pas daigné participer à cette journée d'information”, dira-t-il. Il considère que le constat du travail dans les chantiers est amer tout en signalant que l'entreprise, en Algérie, n'a pas les moyens de cette politique de prévention. Un autre opérateur a évoqué les entreprises chinoises qui sont fortement présentes dans cette wilaya et qui ne sont pas assujettis aux mesures de prévention et de contrôle sur chantier comme le sont les entreprises algériennes. Ce que réfute le directeur du travail de la wilaya de Skikda, qui rassurera l'intervenant : “L'inspection du Travail n'applique pas deux poids deux mesures. Les contrôles sont les mêmes pour tous les travailleurs quelle que soit leur nationalité.” Des intervenants ont également souhaité la multiplication de ce genre de journées d'information pour mieux comprendre les lois et les mesures de prévention dans le milieu du travail.