Le Secrétaire général de la centrale syndicale estime que les employeurs des entreprises privées doivent faire plus d'efforts en matière de sécurité et santé de leurs travailleurs. Sidi Saïd soutient que ces derniers, à défaut de moyens de protection, risquent de graves accidents. Intervenant en marge de la journée portes ouvertes organisée hier au siège du ministère du Travail, à l'occasion de la journée mondiale sur la sécurité et la santé qui coïncide avec le 28 avril, le patron de l'UGTA a souligné que « le plus important aujourd'hui est de protéger le travailleur dans le milieu économique privé particulièrement dans le secteur du bâtiment. Il y a des travailleurs qui ne sont même pas déclarés à la sécurité sociale alors qu'ils sont exposés à des dangers ». La problématique de la sécurité et de la santé des travailleurs au niveau du secteur public se pose avec moins d'acuité, note le SG de l'UGTA ajoutant que « des actions très poussées sont effectuées par l'inspection du travail à travers son rôle de contrôle ». En effet, depuis 1970, des mécanismes de prévention ont été mis en place pour éviter aux travailleurs tout risque dans le milieu professionnel. C'est dans cette perspective d'ailleurs que la commission hygiène et sécurité a été installée à cette époque. Selon le ministre du Travail, de l'Emploi et de la Sécurité sociale, l'Algérie a ratifié 29 conventions internationales portant protection de travailleurs dans le milieu professionnel. En 2005, lors du congrès du BIT, le président de la République, M. Abdelaziz Bouteflika, a annoncé la ratification de quatre nouveaux accords internationaux dont deux ont trait à la protection et la santé des travailleurs et un autre spécifique au secteur du bâtiment. Sur le plan national, plus de cinq décrets exécutifs d'application de la loi 88 régissant ce cadre ont été promulgués à la même période. Le ministre a mis également l'accent sur les réformes introduites pour la modernisation de l'inspection du travaille pour renforcer sa mission de contrôle. Selon le ministre, il existe 2579 commissions de prévention et sécurité dans les entreprises, 978 dans les unités du travail et 383 services de protection. Il est à noter que près de 17 000 entreprises ont contracté des accords avec des structures de santé pour assurer la médecine du travail. Sur la lancée, M. Louh a indiqué que les agents de l'inspection du travail ont, en 2009, effectué dans ce cadre, 56 116 visites. La commission de prévention contre les risques professionnels dans les secteurs bâtiment, travaux public et agriculture a, quant à elle, assuré la formation de près de mille agents. L'institut national de prévention contre les risques professionnels a effectué 302 visites au niveau des entreprises publiques. D'après le ministre, « des améliorations ont été enregistrées par rapport aux dernières années en matière de santé et de protection des travailleurs ».