Une journée d'information sur la législation du travail a été organisée lundi dernier par l'inspection régionale du Travail de Tizi Ouzou en présence des organismes employeurs, d'organisations syndicales, de conseils locaux des ordres professionnels et des représentants des travailleurs. L'objectif de ce séminaire est la sensibilisation sur la couverture sociale des travailleurs et la prévention des risques professionnels (accidents du travail et maladies professionnelles). Selon M. Lakhal, inspecteur régionale du Travail, 1419 accidents du travail dont 16 mortels ont été enregistrés en 2004, contre 1 536 dont 37 mortels l'année d‘avant. Soit donc une baisse de 8%. La palme revient au secteur du bâtiment et travaux publics avec un taux de 25%. Ces accidents provoquent des déséquilibres financiers pour les entreprises, mais il n'y a pas que cet aspect financier. L'aspect social et humain en prend un coup également. C'est pour cela que l'amélioration des conditions de travail et la compétitivité des entreprises passent par la prise en charge du volet hygiène et sécurité auparavant négligé par l'employeur, estime encore le conférencier. Pour preuve, la couverture en matière de médecine de travail a connu une avancée remarquable, puisque en 2004 plus de 332 entreprises, qui ont signé des conventions avec les services de la santé, alors qu'en 2003 il n'y avait que 211 entreprises. Le responsable de l'inspectioin régionale du Travail plaide pour la généralisation des organes chargés de la politique de prévention en matière d'hygiène et de sécurité au sein des entreprises. Si en 2003, seulement 117 entreprises avaient installé des commissions d'hygiène et de sécurité, l'année dernière l'on en a comptabilité 199. M. Lakhal y voit là une performance qui a besoin d‘être soutenue. L'autre thème abordé par les séminaristes a trait à l'obligation légale d'affiliation à la Sécurité sociale des travailleurs salariés. Ainsi, l'employeur se doit de déclarer les bénéficiaires de la Sécurité sociale dans les dix jours qui suivent le recrutement du travailleur. Selon la loi n° 04-17, l'employeur qui n'a pas procédé à l'affiliation à la Sécurité sociale dans les délais délais prescrits, des travailleurs qu'il emploie, est passible d'une amende de 10 à 20 000 DA par travailleur non affilié et d'une peine d'emprisonnement de deux à six mois ou l'une de ces deux peines. M. Aoudjit de l'IRT (inspection régionale du Travail) et M. Chebli de l'Office professionnel de prévention dans le BTPH (bâtiment, travaux publics et hydraulique) ont donné une communication sur l'organisation de la prévention des risques professionnels. Yahia Arkat