L'Algérie a enregistré une baisse de 2,66% dans le nombre de décès sur les routes pour le 1er trimestre 2009 par rapport à la même période de l'année dernière, selon le bilan de la direction de la sécurité routière, rendu public, hier, lors d'un séminaire organisé à l'hôtel Sheraton, à Alger, sur “les expériences arabe et étrangère dans la régulation de la circulation routière”. Malgré cette baisse, le nombre de morts sur les routes reste toujours élevé bien que pas moins de 957 personnes aient été tuées dans des accidents de la circulation durant le 1er trimestre 2009, soit 26 personnes de moins que l'année dernière. Le nombre d'accidents a, quant à lui, augmenté de 2,94% comparé à l'année dernière, soit 9 005 accidents contre 8 748 pour 2008. Pour les blessés, leur nombre reste plus ou moins constant 13 817 en 2009 contre 13 811 en 2008, soit une augmentation de 0,02%. À ce propos, le ministre des transports, Amar Tou, estime que “les accidents de la circulation sont devenus un problème récurrent partout dans le monde et spécialement dans les pays en voie de développement”. D'après le premier responsable du secteur du transport, les dernières statistiques données par l'Organisation mondiale de la santé (OMS), font état de 1,4 million de morts sur les routes chaque année, soit une moyenne de 4 000 tués par jour. L'organisation indique que 90% de ces victimes vivent dans les pays en voie de développement. Selon cette même organisation, près de 50 millions de personnes sont blessées par an, soit une moyenne de 137 000 blessés par jour. D'après les prévisions de l'OMS, le nombre de tués sur les routes va encore augmenter et d'ici à 2020, leur nombre atteindra 2,34 millions, soit une hausse de 80%. Concernant le monde arabe, le nombre de tués en une année est estimé à 26 000 et le nombre de blessés avoisine les 250 000, dont la majorité est constituée de jeunes et d'enfants. Il est vrai que lors d'un grave accident de la circulation, où il y a mort d'homme, il est jugé indécent de parler des dégâts matériels. Mais il reste que ces derniers se chiffrent par milliards de dollars. Les pertes matérielles, dans le monde arabe, sont estimées à 60 milliards de dollars par an et pour l'Algérie le chiffre est de 1,6 milliard de dollars. Par ailleurs, les accidents de la circulation sont à 89% dus au facteur humain, contre 5% à l'environnement et 6% des accidents sont causés par des défaillances dans les véhicules. Cette rencontre, qui durera trois jours, a pour objectif, entre autres, la présentation des expériences arabe et étrangère dans la régulation de la circulation et l'évaluation des aspects positifs tout en mettant la lumière sur les lacunes. Le séminaire a aussi pour objectif de faire connaître les infrastructures modernes dans le domaine, démontrer le rôle de la régulation routière pour limiter les pertes causées par les accidents.