Selon le ministre des Transports, le Code de la route fera l'objet d'une profonde révision dans un proche avenir. Neuf mille-cinq accidents de la circulation ont été enregistrés en Algérie au cours du premier trimestre 2009, soit une légère hausse de 2,94% par rapport à la même période 2008, selon les dernières statistiques du Centre national de prévention et sécurité routières (Cnpsr). En revanche, le nombre de décès a connu une baisse de 2,66% par rapport à 2008 avec 951 décès, tandis que celui des blessés est sensiblement le même avec 13.814 personnes blessées durant les trois premiers mois de 2009, contre 13.811 pour la même période en 2008, précisent ces statistiques publiées lors d'un séminaire international sur la circulation routière. Concernant les causes des accidents de la route, le Centre les a attribuées à hauteur de 90,15% à l'homme, suivies des défaillances de véhicules (3,65%) et de l'environnement (4,23%), ajoute la même source. Par zones, les statistiques montrent qu'il y a eu approximativement autant d'accidents en ville qu'à la campagne (respectivement 4251 et 4754) mais c'est en zone rurale que les décès sont plus nombreux. Pour un total de 951 décès, 762 ont été enregistrés en zones rurales contre 189 dans les zones urbaines. Cela étant, les accidents de la circulation font toujours des ravages en Algérie. 4422 personnes ont trouvé la mort et environ 64.708 blessés graves. Ce qui engendre 100 milliards de dinars de perte par an pour le Trésor public. «Le ministère des Transports s'attèle à élaborer un nouveau Code de la route», a déclaré, hier, le ministre des Transports, Amar Tou, à l'occasion du colloque scientifique sur les expériences arabes et internationales dans l'organisation de la circulation routière, organisé à Alger. Ce nouveau Code de la route aura pour objectif d'atténuer le nombre des accidents de la circulation qui sont en forte augmentation d'une part et de mettre en place de nouveaux mécanismes pour les contrevenants, d'autre part. «Désormais, sur le plan de la législation et de l'organisation, le ministère des Transports en collaboration avec les services de sécurité et les services compétents en la matière, donneront une grande importance au Code de la route», a insisté Amar Tou, affirmant que les amendements de 2001 et de 2004 de ce code n'ont pas pu atténuer le nombre dramatique des accidents. Sur ce plan, M.Tou a révélé que «89% des causes des accidents de la circulation sont incombés au facteur humain». Selon des statistiques établies par l'OMS, les accidents de la circulation fauchent quelque 1.400.000 personnes par an, et ce, à travers le monde. 4000 morts quotidiennement. 90% d'entre eux relèvent des pays sous-développés. Selon la même étude, le nombre de décès atteindra près de 2,34 millions d'ici à 2020. «Dans les pays développés, le nombre de morts baissera de 30%», a fait remarquer le ministre. S'agissant du contrôle technique des véhicules, le ministre a insisté sur la nécessité de renforcer le système de contrôle et ce à travers sa modernisation avec de nouvelles technologies. Cependant, le contrôle technique posera toujours problème. Selon M.Dhahraoui Ali directeur général du contrôle technique des véhicules, le nombre accru des agences de contrôle technique risque de nuire à la crédibilité de celle-ci. A ce sujet, le même responsable a préconisé de revoir la politique des agences de contrôle technique.