Après la journée de samedi consacrée à l'inauguration de la 42e Foire internationale d'Alger (FIA) par le président de la République, M. Abdelaziz Bouteflika, celle de dimanche a vu l'inauguration du Premier Salon algérien de l'exportation (Djazaïr Export) par le ministre du Commerce, M. Hachemi Djaâboub. Ce salon, dédié exclusivement à l'exportation des produits algériens hors hydrocarbures, organisé en marge de cette 42e édition de la FIA est chapeauté par l'Agence nationale pour la promotion du commerce extérieur (Algex). L'organisation de cet évènement parallèlement à la FIA n'est pas fortuite. Selon ses organisateurs, il constitue pour les entreprises algériennes exportatrices ou disposant d'un potentiel à l'export l'occasion de promouvoir leurs productions auprès des visiteurs et professionnels, notamment les étrangers. Par ailleurs, les organisateurs de ce salon ont préparé un riche programme d'animation économique. Outre les journées Business to Business (BtoB) prévues au niveau du pavillon Saoura, la salle de conférences Ali-Maâchi a abrité de nombreuses conférences thématiques, animées par des experts nationaux et internationaux. Ces conférences étaient destinées à apporter des réponses adéquates aux sollicitations des exportateurs sur des questions pratiques relatives aux régimes économiques douaniers à l'export, aux dispositions financières et fiscales ainsi qu'aux aspects bancaires et de financement des opérations des exportations. Au vu du programme, l'évènement se voulait prometteur. Cependant, les différentes conférences organisées dimanche et lundi n'ont pas drainé beaucoup de monde. En effet, c'est dans une salle quasi vide que s'est tenue la première conférence sur les régimes douaniers animée par M. Abdelaziz Benyellès, consultant expert en douanes. Dans une présentation très exhaustive, l'expert a décortiqué les arcanes des régimes douaniers mais, butant sur la seule préoccupation soulevée par un exportateur de Béjaïa qui, faute d'autorisation, est dans l'impossibilité d'exporter ses produits (dattes) avec son propre camion, vers la France. L'expert en douanes, aidé pourtant par le directeur général de l'Algex, présent dans la salle, n'a pas pu expliquer à l'exportateur ni la pertinence du document réclamé par les services douaniers ni la procédure de son obtention. Cette situation a fait dire à l'exportateur que la promotion des exportations s'arrête au niveau du discours officiel. Lundi matin, les rares personnes présentes à la salle Ali-Maâchi ont eu droit à une conférence de haute facture sur la sécurisation financière des opérations d'exportation. Expert international de Formatex, M. Hubert Martini a décortiqué les différentes opérations financières d'exportation et la manière de les sécuriser. La salle de conférences a accueilli par la suite Mme Sonia Albarello, directrice exécutive d'Open Trade Gate de Suède. Il a été question, lors de cette conférence, du marché suédois et des opportunités qu'il offre aux produits algériens. Le cycle des conférences s'est poursuivi, hier, avec notamment celle du P-DG de la Cagex sur l'apport de l'assurance crédit dans le développement des exportations et celle de l'expert international, Lotfi Halfaoui, sur l'implémentation d'outils d'intelligence économique. Djazaïr Export est voulu par ses initiateurs comme la vitrine des produits algériens destinés à l'exportation. Mais au-delà de cette vitrine, les opérateurs économiques s'accordent à dire que, malgré les grandes possibilités existantes, le développement des exportations hors hydrocarbures reste tributaire de la levée des entraves aux exportations des entreprises. Il est utile de préciser enfin que les exportations algériennes hors hydrocarbures, évaluées à 1,9 milliard de dollars, sont en deçà des ambitions malgré les efforts engagés par le pays depuis quelques années et, surtout, en dépit des accords internationaux passés dans le sens de l'encouragement à l'exportation. Elles sont constituées essentiellement de semi-produits, produits bruts et produits dérivés du pétrole.