Edwin Dyer, ressortissant britannique détenu au Mali par une cellule d'Al-Qaïda Maghreb, vient d'être exécuté par ses ravisseurs. “Nous avons de bonnes raisons de croire que le citoyen britannique Edwin Dyer a été tué par une cellule d'Al-Qaïda au Mali”, a révélé le Premier Ministre Gordon Brown, tôt dans la matinée d'hier. Dans une déclaration transmise aux médias, le locataire de Downing Street a condamné cet assassinat, le qualifiant “d'acte terroriste barbare”. Al-Qaïda Maghreb a annoncé l'exécution de l'otage britannique dans un communiqué. En février dernier, la Haute Cour britannique avait confirmé la décision d'extradition du gouvernement. Abu Kutada est qualifié par les justices anglaise et espagnole comme le représentant d'Al-Qaïda en Europe et le bras droit d'Oussama Ben Laden. Le 20 mai dernier, les ravisseurs ont fixé un délai de 15 jours à Londres pour le remettre en liberté. Or, avant même l'expiration de cet ultimatum, Al-Qaïda a mis à exécution sa menace. Selon des sources, son empressement à assassiner M. Dyer s'expliquerait par le refus de Londres de payer une rançon qui se chiffrerait à une dizaine de millions d'euros. “Il est clair que d'autres pays européens ont payé des rançons pour obtenir la libération de leurs ressortissants. Pour notre part, nous sommes opposés à ce genre de méthodes”, a fait remarquer David Miliband, secrétaire d'Etat au Foreign Office. Son département a envoyé une équipe d'experts au Mali pour prendre part aux négociations avec les ravisseurs. M. Miliband affirmait, hier, que ses collaborateurs avaient réalisé de sérieuses avancées dans les tractations pour la délivrance de M. Dyer et qu'ils allaient continuer à assister leurs collègues suisses. Par ailleurs, le Royaume-Uni a réitéré sa détermination à lutter contre Al-Qaïda. “Cet assassinat renforce notre engagement à combattre le terrorisme”, a affirmé le Premier Ministre britannique. Et d'ajouter : “Les gens qui utilisent la terreur contre les citoyens britanniques doivent savoir que sans aucun doute, nous et nos alliés allons les pourchasser et les juger.”