Le ministre a fait savoir que la suspension n'a pas eu lieu dans le souci “de ne pas sanctionner les usagers, quels que soient, a-t-il dit, les dires des uns et des autres”. La 3e génération (3G) de la téléphonie mobile n'est pas une “priorité” pour l'Algérie, a indiqué hier à Alger le ministre de la Poste et des Technologies de l'information et de la communication, M. Hamid Bessalah, faisant savoir, par ailleurs, que le dossier du litige Eepad-Algérie Télécom (AT) demeure toujours ouvert, “La 3G n'est pas une priorité pour l'Algérie, contrairement au développement de l'Internet sur le fixe (ADSL)”, a indiqué M. Bessalah dans une déclaration à l'APS, en marge d'une rencontre sur les expériences des pays du Maghreb dans le développement de la culture numérique. “Aujourd'hui, notre priorité va vers l'Internet sur le fixe, notamment l'ADSL qui peut être soutenu par le wimax, notamment”, a expliqué M. Bessalah, ajoutant que “la 3G ou l'Internet haut débit mobile n'est pas une priorité dans la mesure où nous avons un taux de pénétration à l'Internet qui demeure faible, entre 10 et 12%”. Le ministre a précisé que “la 3G exige de gros investissements et le coût pour le citoyen va être très onéreux”. En ce sens, M. Bessalah a estimé qu'il faut plutôt développer davantage l'ADSL avant d'aller directement à la 4G, cette technologie devant être opérationnelle dans les deux prochaines années. À une question relative au litige financier qui oppose l'Eepad et AT se rapportant au non-paiement des dettes du fournisseur privé à l'Internet (Eepad), le ministre a indiqué que “le dossier n'est pas clos”. “L'Eepad n'a pas encore honoré ses créances et il y a une commission du ministère qui planche sur ce dossier pour arriver à des solutions”, a-t-il affirmé, expliquant qu'il a été demandé à AT de poursuivre les négociations et d'étudier toutes les éventualités pour trouver une solution au problème. AT avait fixé une date butoir (26 mai dernier), menaçant de suspendre le service à l'Eepad. Toutefois, le ministre a fait savoir que “la suspension n'a pas eu lieu dans le souci de ne pas sanctionner les usagers, quels que soient, a-t-il dit, les dires des uns et des autres”. Par ailleurs, le ministre a indiqué que la coordination au sein des pays du Maghreb peut avoir un “impact positif” sur le développement des TIC dans la région. “Dans chaque pays maghrébin, il y a des programmes et des plans stratégiques en cours d'exécution, d'où l'importance d'échanger les expériences et les informations entre les différentes parties”, a indiqué le ministre à l'ouverture d'une rencontre sur les expériences des pays du Maghreb dans le développement de la culture numérique. À ce titre, des experts des pays du Maghreb devront se rencontrer durant deux jours afin de discuter de la culture numérique, du développement et de l'utilisation des TIC, a-t-il ajouté. Le ministre a souligné que les réformes, initiées par le président Bouteflika, ont déjà donné des résultats “probants”, notamment en matière de la téléphonie mobile qui a atteint une densité de 28%, représentant ainsi 28 millions d'abonnés.