Le litige opposant Algérie Télécom (AT) au provider EEPAD n'est toujours pas clos. Ce dernier ne s'est pas encore acquitté de la totalité de ses dettes envers l'opérateur public. « L'EEPAD n'a pas encore honoré ses créances et il y a une commission du ministère qui planche sur ce dossier pour arriver à des solutions », a déclaré le ministre de la Poste et des Technologies de l'information et de la communication, Hamid Bessalah. Dans une déclaration faite à la presse, en marge d'une réunion sur les expériences des pays du Maghreb dans le développement de la culture numérique, tenue hier à Alger, le ministre a affirmé qu'il a été demandé à AT de poursuivre les négociations et d'étudier toutes les éventualités pour une solution au problème. « AT avait fixé une date butoir qui a expiré le 26 mai dernier tout en menaçant de suspendre le service à l'EEPAD. Toutefois, la suspension n'a pas eu lieu dans le souci de ne pas sanctionner les usagers, quels que soient les dires des uns et des autres », explique le ministre. Avant l'expiration du délai fixé par Algérie Télécom, l'EEPAD avait payé une partie de la dette. Selon une source proche d'Algérie Télécom, le fournisseur privé d'accès à internet a versé 50 millions de dinars. « Il reste actuellement pour l'EEPAD 430 millions de dinars à payer », indique la même source. Précisant que les négociations sont toujours en cours en vue de résoudre définitivement ce conflit, notre interlocuteur soutient que l'opérateur public perd beaucoup d'argent dans cette affaire. « Une chose est certaine : AT perd de l'argent, car les services qu'elle fournit à l'EEPAD ont été payés cash et en euros », souligne-t-il. Cependant, l'entreprise ne recourra pas cette fois-ci à la suspension d'accès à internet comme elle l'a fait au début du mois de mai dernier. Elle préfère privilégier le dialogue pour recouvrer toutes ses créances. « EEPAD est notre client et nous souhaitons qu'il règle ses dettes très prochainement. Nous avons tout fait pour le mettre à l'aise », ajoute la même source. Contacté par nos soins, le chargé de communication de l'EEPAD, M. Zemour, n'a pas souhaité commenter les propos du ministre. « Certes, nous ne nous sommes pas acquittés de la totalité de nos dettes mais nous avons payé une partie des créances », soutient M. Zemour. Ce dernier se montre confiant quant à l'aboutissement des négociations avec les parties concernées, en particulier AT, ARPT et le ministre de la Poste et des Technologies de l'information et de la communication. « Les négociations sont en cours et nous souhaitons parvenir à un accord très prochainement », a-t-il dit.