Avec quatre CD dans les bacs et la mouture d'un cinquième album en montage, ce qui lui fait tout de même pas mal de titres, Adel Freedom to Protect (alias Adel FTP) n'est pas, à proprement parler, un nouveau dans le milieu de la chanson. À 17 ans et des poussières, c'est même un artiste connu et reconnu au-delà des limites de sa ville natale, Annaba. La situation que vit la Coquette, qu'il aime passionnément et à laquelle il porte un intérêt aussi musical que poétique, l'a beaucoup motivé pour pourfendre ceux qui, à ses yeux, ont contribué à son enlaidissement. Adoula, comme l'appellent affectueusement ses proches, est un rappeur pur. Un de ceux qui considèrent ce genre comme un mode d'expression moderne pour tous ceux qui, comme lui, ne pensent nullement en faire un fonds de commerce. Tout comme les jeunes de son âge ayant opté pour ce genre, qui privilégie le poids des mots par rapport à l'effet entraînant des drums et des accords de synthé, Adel ne trouve pas de maison d'édition, et pour cause… Adel Freedom to Protect, Adel Saïfi de son vrai nom, a, par conséquent, opté pour sa propre production et a monté, avec l'aide d'une bande de copains aussi dégourdis que lui et celle d'un papa aussi artiste que lui, un studio d'enregistrement à l'intérieur duquel il vit comme un poisson dans l'eau. Bien qu'évoluant en underground durant toute l'année, il n'empêche que sa gouaille toute bônoise lui vaut d'être sollicité à la moindre manifestation musicale programmée dans sa ville et ailleurs. Son plus prestigieux concitoyen, Lotfi Double Kanon, et bien d'autres lui ont apporté leur soutien à maintes reprises. Des encouragements qui l'ont boosté à faire mieux, la proximité de mer et les vagues incessantes de harragas aussi…