Lors d'une conférence de presse animée lundi en fin de journée à l'hôtel Sheraton, trois responsables du groupe pharmaceutique suisse Novartis, les Dr Alexander Jetzer, membre du conseil d'administration, Dr Beat Suemegi, directeur général du laboratoire pour le Maghreb, et Karim Debsi, responsable du groupe en Algérie, ont annoncé la production, du premier lot dans la nuit du 15 au 16 juin, de la gamme Tareg et Co Tareg, médicaments essentiels dans le traitement de l'hypertension artérielle. “Les procédés de fabrication localement, en partenariat avec Prodiphal production, sont lancés. Les autorisations de mise sur le marché sont attendues pour le mois de septembre”, a indiqué Karim Debsi. Jusqu'alors, 100 000 Algériens, souffrant d'hypertension artérielle, sont traités par le Valsartan, dénomination commune internationale du Tareg. Il n'en demeure pas moins que le Valsartan est interdit d'importation par les autorités sanitaires algériennes, depuis le mois de janvier dernier, en prévision de l'arrivée des produits locaux. Les prix du Tareg algériens se baseront, selon M. Debsi, sur le prix de référence. Ce qui fera baisser la facture du remboursement de ce médicament d'environ 20%. “La production nationale couvrira les besoins des 100 000 patients, actuellement sous Valsartan, avec un stock de sécurité”, a assuré le directeur général de Novartis Algérie. “Nous avons toujours estimé que le souhait du gouvernement algérien de production locale est légitime”, a souligné le Dr Alexandre Jetzer. Sur la lenteur des délais impartis à la mise en route de l'usine de Oued Smar, le membre du Conseil d'administration du groupe Novartis a expliqué que “chaque élément de fabrication est soumis à autorisation”. Il a complété que d'autre produits phares du laboratoire suisse seront fabriqués en Algérie, à différents intervalles. Karim Debsi a rappelé, à ce propos, que Novartis est présent dans le pays et dans toutes les classes thérapeutiques, à l'exception des antibiotiques.