Comme fouettés par les derniers évènements, les terroristes redoublent de férocité. Férocité qui n'a d'égale que la “folle haine” qu'ils cultivent envers une société qu'ils ont juré de combattre au nom d'Allah. Vingt-quatre heures après le faux barrage dressé par les hordes terroristes près de Boghni et qui a coûté la vie à trois citoyens, l'hydre intégriste a encore frappé dans la nuit de samedi à dimanche, mais cette fois-ci, dans la région de Batna. Ainsi, un groupe de terroristes a tendu, dans la nuit de samedi dernier, un faux barrage sur la Route nationale reliant les wilayas de Khenchela et de Batna. Les terroristes, qui se sont postés à 4 km de la ville archéologique de Timgad, s'en sont pris à un véhicule de type Renault Express. Les terroristes ont assassiné ses quatre occupants parmi lesquels un policier âgé de 32 ans et exerçant dans l'aéroport Mustapha-Ben-Boulaïd de Batna. Selon des sources sûres ayant requis l'anonymat, les passagers du véhicule venaient de Batna pour se rendre à Khenchela. À mi-chemin, ils ont fait un crochet par la ville de Timgad pour faire le plein de carburant. Quatre kilomètres plus loin, ils seront surpris par le faux barrage dressé par une dizaine de terroristes. Après vérification de leur identité, ils seront passés aux armes avec une rare sauvagerie. Ils seront ensuite délestés de leurs biens. C'est le deuxième massacre perpétré par des terroristes dans la région de Batna en l'espace d'un mois, après celui commis à El-Maâdar où trois personnes ont péri dans un faux barrage similaire. La région de Batna n'a cessé de vivre les affres du terrorisme depuis la spectaculaire évasion qu'a connue le pénitencier de Tazoult (ex-Lambèse). Au début de cette année, soit le 4 janvier dernier, 43 éléments appartenant aux forces combinées, des jeunes parachutistes pour la majorité, sont tombés dans un guet-apens tendu par un groupe terroriste dans la région de Iguelfen-Taghda sur les limites entre Batna et Biskra. Quelques jours auparavant, un membre d'Al-Qaïda, émissaire de Ben Laden dans la région du Sahel, fut éliminé par les forces de sécurité. M. K.